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Le Maroc impose un droit antidumping à des entreprises turques
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Les tensions commerciales récurrentes entre le Maroc et l’Égypte pourraient à la longue affecter, de manière considérable, les échanges commerciaux entre les deux pays qui s’accusent réciproquement de restreindre leurs exportations.
« Si les exportateurs égyptiens jugent que leurs marchandises sont soumises à des restrictions excessives au Maroc, nos propres produits rencontrent des barrières similaires en Égypte », confirme auprès de Barlamane une source au sein de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Casablanca-Settat. Le renforcement des contrôles appliqués aux importations égyptiennes au Maroc serait en cause. Les services douaniers marocains veillent au respect strict des normes établies par l’accord d’Agadir, notamment en ce qui concerne l’origine et la traçabilité des matières premières, confie un importateur marocain. De leur côté, les autorités égyptiennes auraient corsé les procédures administratives et techniques pour les produits marocains, notamment dans le secteur automobile, font savoir des opérateurs économiques marocains.
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Les tensions commerciales entre les deux pays se sont dégradées avec l’application, par le Maroc, de droits antidumping sur certains produits égyptiens. Depuis décembre 2024, le royaume applique un droit antidumping définitif de 29,93 % sur les tomates en conserve d’origine égyptienne. Une mesure prise suite à la plainte de la Fédération nationale des industries alimentaires marocaines (FNIAM) qui dénonçait une saturation du marché local. La semaine dernière, le ministère marocain de l’Industrie et du commerce a annoncé l’ouverture d’une enquête suite à la plainte d’un fabricant égyptien demandant l’annulation du droit antidumping de 35,33 % sur les tapis et couvertures textiles égyptiens, appliqué par le Maroc depuis plusieurs années.
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« Ces tensions illustrent la nécessité pour les pays signataires de l’accord d’Agadir d’harmoniser leurs interprétations des règles d’origine et d’améliorer leurs mécanismes de résolution des différends », estiment des économistes. Les ministères en charge du Commerce des deux pays prévoient de tenir des séances dans les prochains jours pour harmoniser les points de vue en vue d’une application équitable des dispositions de l’accord d’Agadir et de mettre fin à ces tensions qui, si elles perdurent, risquent d’entraver l’essor des échanges bilatéraux. Selon les dernières données du Centre marocain de promotion des exportations (Maroc Export), les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Égypte ont atteint plus de 700 millions de dollars en 2024.
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