L’appel des chrétiens marocains au gouvernement d’Akhannouch
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Grâce aux Subsahariens, le Maroc, pays où l’islam est religion d’État, voit sa petite communauté chrétienne se raviver. Un synode diocésain démarré en mai, réfléchit sur ses nouveaux enjeux.
« L’Église universelle et celle du Maroc ont connu d’importants changements. Tout cela doit être assimilé pour répondre à la question : quelle Église aujourd’hui pour le Maroc ». Telle est la problématique soulevée par l’archevêque de Rabat le cardinal Cristobal Lopez Romero, rapportée par le journal confessionnel La Croix qui titre sur le nouveau visage de l’Église catholique marocaine.
Selon le journal, le royaume en tant que première porte d’entrée vers l’Europe, a régularisé des milliers de migrants parmi lesquels on compte de nombreux chrétiens. L’archevêque de Rabat explique que « la population chrétienne catholique est majoritairement africaine. Dans nos communautés, il y a plus d’hommes que de femmes, plus de jeunes que d’adultes, et plus de noirs que de blancs » confie-t-il au quotidien.
Il explique que « depuis une dizaine d’années, l’Église du Maroc a vu le nombre de fidèles augmenter et reste vivante, jeune et dynamique, grâce à l’afflux d’étudiants et de migrants subsahariens qui investissent les paroisses ».
Une affirmation qui sera étayée par une fidèle qui raconte au journal son expérience au sein de la communauté catholique au Maroc. « C’est quand même une bonne chose pour nous qui sommes en pays étranger musulman, de nous familiariser aussi avec notre religion. Donc je pense vraiment que c’est une très bonne chose qu’il y ait une église catholique au Maroc ».
Comme elle, ils sont plus de 90 % originaires d’Afrique subsaharienne. Certains sont des étudiants attirés par le système de bourses universitaires. La part des Européens, expatriés ou descendants de pieds noirs, est en diminution constante. Il reste aujourd’hui 44 églises animées par 57 prêtres d’une quinzaine de nationalités, supervisés par deux évêques, à Tanger et Rabat, informe le journal.
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Pour mieux encadrer cette congrégation qui grandit, l’Église catholique marocaine a créé la fonction originale d’assistant pastoral. « Le Saint-Père a encouragé des ministères laïcs, et avec les assistants pastoraux qui sont aujourd’hui au nombre de six, nous sommes précurseurs », estime le père Nourissat, originaire de la France. Ces jeunes bénéficient d’une formation théologique à Al Mowafaqa, cet institut œcuménique créé à Rabat par les Églises catholique et protestante pour former notamment leur personnel, a-t-il souligné.
Toutefois, reconnait le journal, le Maroc est confronté encore à une situation de liberté de culte qui demeure théorique. Aux yeux de la loi, un Marocain ne peut qu’être musulman ou juif, même si une communauté de chrétiens marocains (surtout protestants) est tolérée.
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