Le gouvernement d’Akhannouch revient sur les deux projets de loi sur l’échange de renseignements fiscaux et de données des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Par la voix de son porte-parole, Mustapha Baïtas, il rassure une fois de plus les MRE.
Le rideau est tombé sur le Forum mondial sur les migrations et la mondialisation, organisé à Fès cette semaine. Les participants sont tombés d’accord sur l’obligation d’élaborer une politique mondiale de la migration qui prenne en considération les droits de l’homme et le développement des pays d’origine des migrants.
Organisé par la fondation Esprit de Fès et le centre Sud-Nord pour le dialogue interculturel et les études sur la migration, cette rencontre a été animée par une pléiade d’experts et chercheurs représentant une vingtaine de pays. Lesquels ont révélé des faits surprenants, dont celui relatif aux émigrés marocains. Ils ne sont pas tous riches et ne roulent pas tous dans des voitures achetées à coup de millions. Pis encore. Mêmes ceux qui se croient épargnés par la misère « seront les premières victimes de la crise financière qui secoue actuellement les pays occidentaux ».
La récession qui s’aggrave de plus en plus dans ces pays devra contraindre un grand nombre d’entreprises à fermer leurs portes ou à réduire leurs effectifs. Pour le cas d’Espagne, à titre d’exemple, en une semaine, près de 2000 Marocains ont accepté un retour au Royaume négocié avec les autorités espagnoles moyennant une indemnité de 2000 euros, soulignent les participants. En Italie, la situation ne diffère pas beaucoup.
Surtout à Milan où quelque 28.000 résidents marocains ont été recensés. Ici, les représentants de l’association italienne ISMU ont affirmé que cette récession et la présence dans le pays, en grand nombre, d’émigrés issus des pays d’Europe de l’Est vont réduire les chances des émigrés marocains de garder ou de trouver des postes d’emploi. Face à cette situation, les pays émetteurs et d’accueil des immigrés doivent développer leur coopération pour mettre en place des plans devant permettre aux émigrés de monter des projets, soit à titre individuel soit dans le cadre d’associations, pouvant être financés dans le cadre de la coopération italienne pour le codéveloppement.
Renforcer les moyens
Au cours des trois derniers jours, les participants ont passé en revue la politique actuelle des migrations pour faire face aux flux migratoires et les pressions sociales, notamment l’immigration clandestine et les droits des migrants et leur intégration dans le développement économique et social, afin de promouvoir la coopération entre les experts et les décideurs politiques.
La dernière journée a été consacrée à deux ateliers sur le thème « Migration et développement » et « La coopération Maroc-Italie, en vue de promouvoir le dialogue entre les gouvernements et la société civile et élaborer des politiques justes et cohérentes sur la migration et le développement durable.
En tout cas, les experts de la migration sont unanimes. Pour eux, il faut donner les moyens nécessaires aux pays du sud de la Méditerranée pour faire face aux flux migratoires clandestins. Encourager les entreprises étrangères et les multinationales à investir davantage dans les pays du Sud, consolider la coopération et multiplier les échanges entre les pays d’origine et les pays d’accueil, figurent parmi les recommandations du forum. Enfin, dernier point, il faut assouplir la procédure des visas pour les pays du Nord.
Source : L’Economiste - Youness Saad Alami
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