Comment Casablanca tente d’éradiquer la cocaïne des pauvres
Casablanca semble réussir à éradiquer “Lboufa”, la « cocaïne des pauvres » qui détruit les jeunes marocains en silence, de son territoire. Comment la ville s’y est-elle prise ?
Une nouvelle drogue dénommée « Lpoufa » ou « cocaïne des pauvres », fait des ravages depuis quelques jours, détruisant la vie de plusieurs jeunes casablancais.
Dans le cadre des opérations anti-drogue, les services de la wilaya de la sûreté de Casablanca ont saisi ces derniers jours plusieurs doses de la drogue « Lpoufa », composée de résidus de cocaïnes et de produits chimiques comme le bicarbonate de sodium et des bouteilles en plastique. Cette drogue envahit le marché marocain et détruit la vie de plusieurs jeunes casablancais, notamment dans la région de Deroua, fait savoir SNRT News.
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Encore appelé « cocaïne des pauvres », cette drogue est extrêmement dangereuse pour la santé, explique Hachem Tyal, psychiatre. « Cette drogue va directement interagir avec le cerveau pour procurer un effet très agréable de détente et d’apaisement chez le consommateur. À part son prix très abordable, lpoufa a un effet immédiat… et la descente est également très rapide, ce qui pousse les consommateurs à en demander plus », développe-t-il.
Pour le psychiatre, la drogue « Lpoufa » a des « conséquences lourdes sur le corps, mais aussi sur la psychologie du consommateur », pouvant entraîner « des accidents vasculaires cérébraux, des crises cardiaques ». Au niveau psychiatrique, elle « peut entrainer la décompensation de certaines structures de personnalités fragiles » et « modifier l’équilibre du consommateur qui devient rapidement coléreux, irritable et peut même souffrir de troubles émotionnels », ajoute-t-il.
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« La vie d’un addict se fait au rythme de la prise, et c’est pour ça qu’on se retrouve avec des personnes qui ne s’intéressent à rien, (travail, vie familiale…) sauf ce qui touche à leur addiction… Ce qui est encore grave c’est quand nous avons des consommateurs adolescents. Cette drogue les pousse à désinvestir la scolarité et perturbe leurs capacités cognitives. Avec les mauvais résultats scolaires qui s’ajoutent, les jeunes sont dans une vraie spirale infernale », détaille Hachem Tyal. Les autorités sont appelées à agir rapidement pour arrêter la vente de cette drogue dévastatrice.
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