L’hebdomadaire français Marianne (numéro 1407) a été interdit de distribution au Maroc, en raison d’un dessin caricatural jugé offensant pour le prophète Mohammad.
Le journal Maroc-Hebdo a reçu une citation à comparaître le 3 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour "diffamation" à l’encontre de Driss Basri, l’ex ministre de l’Intérieur pendant un quart de siècle, a indiqué lundi ce journal.
La plainte de Basri est fondée sur un article de Maroc-Hebdo paru le 4 juin dernier et traitant d’une affaire de corruption à Casablanca et de "ses ramifications dans les cercles du pouvoir politique, où le nom de Driss Basri a été forcément évoqué, et son rôle reconstitué", précise Maroc-Hebdo dans un communiqué. Basri exige 15.000 euros pour le remboursement des frais de justice ainsi qu’un euro symbolique "à titre de dédommagement moral", indique le journal. L’article incriminé associe Driss Basri à Abdelaziz Laâfoura et Abdelmoughit Slimani, qui sont soupçonnés d’importants détournements réalisés lors de la construction d’un hôtel à Agadir (sud) et de celle de 600 appartements et d’un centre commercial à Casablanca. Depuis le début de l’instruction de cette affaire, "le nom de Driss Basri est dans tous les esprits, sur toutes les lèvres. Les deux principaux inculpés sont des hommes à lui", avait écrit Maroc-Hebdo dans l’article contesté. Il s’agit, poursuivait ce texte, d’"un système de rapine à ciel ouvert, une propension pathologique d’accumulation de biens gargantuesques et de pactole pharaonique pompé sur la misère des autres". La citation à comparaître a été adressée à l’auteur de l’article incriminé, Abdellatif Mansour, et au directeur de la publication, Mohamed Selhami.
Afp
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