« Nous avons essayé de contacter l’hôpital de Nador pour vérifier certaines images que nous avons reçues de migrants présumés morts. Ils ont refusé de collaborer en disant que cette information est liée au ministère de l’Intérieur », a déclaré à The News Arab Mohammed Amin Abidar, chef de l’AMDH Nador. « Tout ce qui concerne ce jour [du massacre] est obscur », a-t-il ajouté.
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Face au silence des autorités marocaines, l’association investit les réseaux sociaux, notamment Facebook pour mener à bien la recherche. « Il s’agit d’un jeune Soudanais du nom de Mohammed Salah, l’un des migrants disparus lors du massacre du vendredi 24 juin à Nador. S’il vous plaît, quiconque a des informations sur lui, appelez-nous pour que nous puissions informer sa famille », a-t-elle partagé sur sa page Facebook avec une photo de Mohammed Salah.
L’AMDH est à la recherche de 58 migrants disparus. « Des familles désespérées [de migrants] nous appellent ou nous contactent via Facebook pour se demander si leurs enfants sont vivants ou morts », a fait savoir le chef de l’association à Nador, affirmant que bon nombre des personnes portées disparues sont peut-être vivantes, mais situées à 800 kilomètres de Melilla où s’est produit le drame.
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Le 24 juin dernier, alors que près de 2 000 clandestins d’origine africaine ont tenté de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla, 37 d’entre eux sont morts dans des affrontements avec les forces de l’ordre marocaines. De son côté, le gouvernement marocain affirme que seuls 23 migrants sont morts lors des événements. L’AMDH devrait publier son rapport officiel sur le drame le 20 juillet.