L’étude du Commissariat général à l’égalité des territoires, commandée par le gouvernement, porte sur 40 grandes sociétés tirées au sort, fait savoir Le Parisien. Ce testing grandeur nature, a été réalisé entre octobre 2018 et janvier 2019. Plus de 10 000 candidatures, à divers sites de chaque groupe, ont été envoyées.
Dans le lot, il a été prouvé que Air France, Accor Hotels, Altran (ingénierie), Arkema (chimie), Renault, Rexel (équipement électrique), Sopra Steria (édition de logiciels) pratiquent la "discrimination significative" envers des candidats portant un nom à consonance maghrébine, indique le rapport de l’étude.
La même étude révèle que l’envoi d’une candidature − spontanée dans la majorité des cas − avec un nom à consonance française a 12,5 % de chances d’obtenir une réponse positive (un simple courrier d’accusé réception suffit) ; tandis que celui d’une candidature portant un nom à consonance maghrébine, a 9,3 % de chances.
Selon le cabinet du ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, "ce différentiel de 3 points est trop important pour être un hasard statistique. Il correspond à 25 % de chances en moins d’obtenir un contact positif quand on porte un nom à consonance maghrébine".