Le gouvernement français a convié les sept sociétés soupçonnées depuis février, de discrimination à l’embauche, à une formation pour renforcer leurs capacités en la matière. Il s’agit d’Air France, Accor Hôtel, Renault, Altran, Arkéma, Rexel et Sopra Steria, rapporte franceinfo, vendredi.
Selon la même source, ces entreprises avaient été identifiées à la suite d’une campagne de testing lancée à l’initiative du gouvernement suivant le principe du "Name and Shame" qui consiste à présenter deux CV au contenu quasi identique, à la différence de l’origine du candidat et une adresse dans un quartier populaire, pour une seule et même offre d’emploi.
Pour le moment, quatre des sept entreprises conviées ont confirmé leur participation à la formation qui démarre le 2 juillet dans les locaux du secrétariat d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes. Le cabinet de recrutement Mozaïk RH, spécialisé dans la promotion de la diversité, est en charge de l’organisation de cette formation qui durera 4 heures. Ce qui parait bien insuffisant pour Saïd Hammouche, le fondateur de ce cabinet, le but étant de constater dans la pratique, les changements positifs dans le fonctionnement de ces entreprises en matière de recrutement. « Il s’agira de voir comment on recrute, comment on évalue correctement les profils et comment on réussit leur intégration dans l’entreprise", précise-t-il.
Pour Anne Gallot, de l’association A Compétence Egale, regroupant des recruteurs engagés contre les discriminations à l’embauche, l’initiative est salutaire, mais "pas suffisante". De source proche de Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, cette formation sonne comme un « rappel à l’ordre » à ces entreprises.