
Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.
L’Institut polytechnique de Casablanca délocalise un nouveau diplôme à partir de cet automne. Le diplôme d’études collégiales (DEC) sera offert aux étudiants marocains, en collaboration avec le Centre d’enseignement général et professionnel (CÉGEP) de Matane, situé dans la région de la Gaspésie, au Québec. Deux programmes seront proposés pour la première année, soit sciences humaines et sciences de la nature.
La formation, d’une durée de deux ans, débouchera sur un diplôme reconnu à la fois par le Maroc et le ministère de l’Education du Québec. Le DEC correspond, au Canada et aux Etats-Unis, au bac + 1.
En Europe, il est généralement assimilé au bac, bien que dans certains cas, on le considère aussi comme une classe préparatoire. Bref, il est indispensable pour tous ceux qui souhaitent déposer leur dossier d’admission dans une université canadienne. « Les étudiants marocains qui arrivent au Canada sont souvent obligés de commencer par une année de mise à niveau », confie Marie Lacerte, de l’Institut polytechnique. « Ce DEC leur épargne cette année, en plus de les familiariser avec le système scolaire québécois avant le grand départ », poursuit-elle. Car il faut bien le dire, une fois là-bas, les jeunes voyageurs en ont déjà bien assez avec l’adaptation au climat et à la culture.
A ce jour, plusieurs dizaines de candidats ont passé les entretiens d’admission. La session devrait normalement débuter en octobre, et les responsables du CÉGEP pensent pouvoir constituer quatre classes. Ouvertes à tous ceux disposent d’un bac ou du niveau bac, peu importe l’âge, l’admission à ces formations est suspendue à un test d’évaluation des aptitudes, à commencer par l’anglais et le français. Le prix de la formation s’aligne sur celui du marché, autour de 56.000 DH par année.
Les deux programmes de sciences seront dispensés à la fois par des enseignants marocains et canadiens. Pour Marie Lacerte, ce qui compte avant tout est la compétence. « Dans les milieux professionnels, l’expérience pratique des diplômés au Canada est appréciée. Ils sont reconnus pour être opérationnels dès le premier jour d’embauche ! C’est que les formations sont très axées sur le développement des compétences, notamment par le biais de l’enseignement par projets ».
Épreuve finale
Au terme des trois cours de formation générale commune en langue d’enseignement et littérature, l’étudiant doit réussir une « épreuve uniforme » pour obtenir le DEC. Le but de cet examen de français est de vérifier que le candidat possède les compétences suffisantes en lecture et en écriture, pour comprendre des textes littéraires et pour énoncer un point de vue critique qui soit pertinent, cohérent et écrit dans une langue correcte.
La nature de l’épreuve est une dissertation critique, qui doit être rédigée à partir de textes littéraires sur lesquels il appuie sa réflexion. Il dispose de quatre heures et demie pour prendre connaissance des textes littéraires qui lui sont proposés et rédiger un texte de 900 mots.
L’Economiste - Marie-Hélène Giguère
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