Eric Laurent, 75 ans, ancien reporter de Radio France et du Figaro Magazine, par ailleurs chroniqueur à France Culture et Catherine Graciet, 48 ans, autrice de livres sur le Maghreb, tous deux auteurs en 2012 d’un ouvrage sur Mohammed VI interdit au Maroc, « Le roi prédateur », seront jugés à Paris lundi 16 janvier. Les deux journalistes sont soupçonnés d’avoir voulu faire chanter le roi Mohammed VI été 2015.
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Éric Laurent avait un rendez-vous avec un émissaire de la monarchie, l’avocat Hicham Naciri, après avoir contacté le secrétariat particulier du roi Mohammed VI, le 23 juillet 2015. La rencontre se tient au bar d’un palace parisien le 11 août 2015. Le journaliste lui fait part de son intention de publier un livre explosif sur le souverain. Un accord financier pour la non-publication de l’ouvrage sera proposé.
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A l’issue de cette première rencontre, le Maroc dépose une plainte à Paris. Celle-ci donne lieu à l’ouverture d’une enquête. 21 août 2015 : nouvelle rencontre entre les deux hommes dans le même hôtel. Statu quo. Une troisième rencontre – décisive – aura lieu le 27 août dans un autre hôtel. Catherine Graciet entre en scène. Celle-ci et Eric Laurent « signent un accord financier à hauteur de 2 millions d’euros pour retirer le projet de livre. »
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Par la suite, les deux journalistes seront interpellés avec deux enveloppes contenant chacune 40 000 euros en liquide. Leurs interpellations font suite à la remise par l’émissaire du souverain des enregistrements des trois rencontres, lesquels feront l’objet de débat à l’audience de lundi 16 janvier.