Les faits remontent à 2015, lorsque Éric Laurent contacte le secrétariat particulier du roi pour solliciter un rendez-vous, au cours duquel ils auraient proposé d’abandonner la publication d’un livre contenant des révélations préjudiciables sur le roi en échange d’une forte somme d’argent. Les deux journalistes avaient déjà publié un ouvrage sur Mohammed VI en 2012, intitulé Le roi prédateur, et avaient signé un contrat avec Le Seuil pour un second tome sur le même sujet.
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Le verdict est finalement tombé, plus de sept ans après les faits. Éric Laurent, âgé de 75 ans, et Catherine Graciet, âgée de 48 ans, ont été condamnés chacun à une peine de 12 mois avec sursis assortis d’une amende de 10 000 euros. Au cours du procès, Éric Laurent a reconnu une « erreur déontologique » mais nié toute infraction pénale, tandis que Catherine Graciet a admis avoir été « séduite par l’émissaire du roi avec son offre financière » et s’être « laissée entraîner ».
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Le dossier contre les deux accusés reposait sur deux conversations enregistrées, que leurs avocats ont rejetées en ne reconnaissant qu’un « accord financier ». Ils ont nié toute tentative de chantage. La procureure avait requis des peines d’un an de prison avec sursis contre chacun des deux accusés, assorties d’une amende de 15 000 euros. Cependant, le tribunal a finalement tranché pour la peine d’emprisonnement avec sursis.