Plusieurs rapports, notamment celui de l’Observatoire de Ceuta et Melilla, ont alerté sur l’intention du Maroc d’annexer les deux villes autonomes. La question préoccupe le parti Vox qui a interpellé en décembre le gouvernement pour savoir quelles stratégies il entend mettre en place pour protéger les deux enclaves, « vulnérables » en cas d’attaque par le Maroc.
En réponse, le gouvernement a indiqué que le Maroc est un « partenaire stratégique » avec lequel il veut « maintenir la meilleure relation de voisinage possible », assurant toutefois qu’il « défendra toujours les intérêts de l’Espagne ». L’Exécutif de Pedro Sanchez a aussi rassuré que les forces armées surveillent 24 heures sur 24 « les frontières terrestres, les eaux territoriales et l’espace aérien national, afin de garantir la sauvegarde de la souveraineté de l’Espagne ».
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La formation d’extrême droite a aussi interpellé le gouvernement sur le classement fait par l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) qui considère les eaux canariennes comme marocaines. Le gouvernement a précisé en réponse que la portée de cette classification est « strictement statistique ». « Ni la dénomination ni la délimitation des différents départements dans lesquels les zones de pêche utilisées […] n’ont absolument aucun effet sur la souveraineté des eaux auxquelles il se rapporte », a-t-il souligné.
Pour la formation politique, le gouvernement a « démissionné » dans sa mission de « défendre Ceuta et Melilla », rappelant à propos les assauts de milliers de migrants subsahariens la semaine dernière à Melilla. « On a vu comment l’Espagne a été attaquée et le ministère de l’Intérieur a mis plus de 48 heures à réagir, après deux assauts sur la clôture », a déploré Vox qui a dénoncé par ailleurs « la passivité » du Maroc qui, selon lui, « n’est pas un partenaire, encore moins stratégique ».