« Nous ne pouvons pas permettre à ce type de mafia de se concentrer dans la ville », a déclaré la section Melilla de Vox, rappelant que la police a démantelé le 22 avril dernier un réseau de faussaires qui aidaient les femmes marocaines à déclarer frauduleusement leurs nouveau-nés comme espagnols. En tout, 78 bébés marocains, selon la police nationale, ont été ainsi inscrits dans le registre d’état civil de la ville autonome en tant qu’Espagnols, fait savoir El Faro de Melilla.
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L’enquête menée a permis de découvrir le modus operandi du réseau qui, grâce à des intermédiaires, contacte des Espagnols d’origine marocaine pour la plupart, pour déclarer ces enfants comme les leur, moyennant un paiement compris entre 1 500 et 3 000 euros, fait savoir El Faro de Melilla. Ce faisant, les mineurs acquièrent automatiquement la nationalité espagnole, ce qui permet à leurs mères d’engager les formalités administratives pour obtenir des permis de séjour.
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Pour Vox, cette situation est la conséquence de l’exemption de visa accordée aux Marocains de Tétouan et à l’accord de bon voisinage entre l’Espagne et le Maroc, car c’est grâce à ces facilités que les femmes marocaines en état de grossesse avancé ont pu accéder à Melilla. Cet accord « n’a pas été bénéfique pour l’Espagne », a déclaré la formation d’extrême droite, dénonçant la « criminalité, l’immigration clandestine, la situation des mineurs non accompagnés (MENA) qui créent de graves problèmes de sécurité aux citoyens » de Melilla.
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« Que va-t-il se passer lorsque la frontière rouvrira ? […] Quelles mesures sanitaires et sécuritaires sont prévues pour contrôler les entrées dans notre ville ? », se demande le parti qui dit ne pas comprendre les raisons de ce « secret d’État » autour de ces mesures. Pour toutes ces raisons, la formation politique exige l’abrogation immédiate de l’exemption de visa et de l’accord de bon voisinage en vigueur entre l’Espagne et le Maroc.