La Chambre des Représentants avait déjà montré la voie, le 22 janvier en adoptant à l’unanimité deux projets de loi visant à établir la compétence juridique du Maroc sur l’ensemble de son domaine maritime. Pour sa part, le ministre espagnol des Affaires étrangères Arancha González Laya a défendu "le droit" du Royaume pour effectuer cette délimitation, limitant ainsi l’action espagnole en un "dialogue" avec le Maroc.
La chef de la diplomatie espagnole a également demandé aux députés espagnols de ne pas sombrer dans "l’alarmisme" . Selon Arancha González Laya, le Maroc fait "la même chose" que l’Espagne, en se servant des réglementations internationales pour fixer ses frontières maritimes.
Quant au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, il avait soutenu que la mise à jour de l’arsenal juridique national relatif aux espaces maritimes servira pour parachever le processus d’établissement de la souveraineté juridique du Royaume sur l’ensemble de ses domaines maritimes.
Le ministre Bourita n’a pas manqué de préciser que cette démarche est à même de déterminer plus précisément les domaines maritimes placés sous la souveraineté et les droits souverains du Royaume. Il a par ailleurs relevé que la largeur des frontières est calculée à partir de lignes de base, sur 12 milles pour la mer territoriale, 24 milles pour la zone contiguë, 200 milles pour la zone économique exclusive et 350 milles maximum pour le plateau continental.