Alors que les deux voisins connaissent une escalade diplomatique, Lamamra n’hésite pas à enfoncer le clou. C’est ce qu’il a d’ailleurs fait, mercredi après la décision du tribunal de l’UE sur les accords agricoles et de pêche.
Dans un communiqué, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que « cette double avancée majeure consacrée par la jurisprudence européenne constitue un acquis historique qui s’imposera désormais à l’ensemble des pays membres de l’Union européenne et à ses institutions dans leurs relations avec le Maroc, en tant qu’État occupant ».
Se positionnant en soutien farouche du front Polisario, le diplomate a souligné que « cette sentence vient aussi ouvrir une nouvelle étape dans la lutte du peuple du Sahara Occidental pour l’exercice de son droit inaliénable, imprescriptible et non négociable, à l’autodétermination, en ce sens qu’elle constitue un repère incontournable pour les Organisations Internationales impliquées dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara Occidental qui garantit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. »
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« Ce verdict de la justice européenne indique au Conseil de Sécurité des Nations Unies la voie que le parachèvement de la décolonisation du Sahara Occidental doit impérativement emprunter. Face à une occupation illégale de territoires sahraouis et à une exploitation effrénée de ressources naturelles sur lesquelles le peuple du Sahara Occidental est le titulaire exclusif d’une souveraineté permanente, le Conseil de Sécurité est plus que jamais mis en demeure d’engager son autorité dans la promotion et la protection des droits nationaux du peuple du Sahara Occidental », a-t-il conclu.