Le royaume se dirige vers une baisse de sa croissance, selon le rapport présenté par l’assureur-crédit. En cause, la stagnation de la valeur agricole et un recul de la croissance non agricole. Selon la même source, le commerce extérieur demeure le maillon le plus faible de l’économie, avec une contribution négative à la croissance en 2019 et 2020.
"La croissance des exportations agricoles devrait se limiter à 8 milliards de dirhams en 2019, près de 4 fois moins qu’en 2018, rapporte Médias24. Mais les phosphates et l’automobile ont constitué les deux principales déceptions en matière d’exportations. Le Maroc a perdu le momentum de la croissance européenne, précise le rapport de l’assureur. Fort heureusement, l’année 2020 réserve des surprises avec un additionnel d’exportations de 10 milliards de dirhams, dont 2 milliards avec l’Espagne et 1 milliard avec l’Inde. Ce sont les secteurs de la chimie (phosphates), agroalimentaire et automobile qui généreront le gros de cet additionnel.
Le HCP en ce qui le concerne, est moins pessimiste qu’Euler Hermes. Il a annoncé un taux de 3,4% pour le Royaume. La structure que dirige président Lahlimi souhaite plutôt que l’Etat marocain finance la demande intérieure par la demande extérieure. La solution parfaite du HCP est le renforcement de l’épargne nationale comme alternative à l’endettement public, déjà situé à un niveau élevé.
Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, pointe quant à lui du doigt accusateur les politiques, auteurs du ralentissement actuel :"Quand un opérateur voit tous les jours les politiques se crêper le chignon, comment voulez-vous qu’il prenne des risques ? C’est ça la principale donnée", fustige-t-il. La Banque, quant à elle préconise une croissance de 3,8 pour le Maroc.