Selon la dernière édition de "Regional Economic Prospects" de la BERD, ce ralentissement serait dû à une nette diminution du tourisme, aux mesures destinées à contenir la propagation de cette pandémie, aux récoltes probablement mauvaises, à une récession en Europe et à une baisse des prix des matières premières.
La croissance pourrait être favorisée par l’essor de secteurs non agricoles, en particulier l’industrie minière, principalement en raison de l’impact négatif de la pandémie du coronavirus sur la production de phosphate en Chine. Le Maroc, deuxième producteur mondial de phosphate, devrait tirer profit de cet avantage.
Pour le rapport, l’impact négatif du coronavirus dans la région méridionale, devrait se ressentir sur le tourisme, grand moteur de croissance dans toutes les économies de la région en 2019. L’impact devrait également se ressentir par un recul de la demande intérieure du fait des mesures de confinement, une diminution de la demande des principaux partenaires commerciaux et un ralentissement des flux d’investissements directs étrangers.
En clair, les économies de la région devraient connaître une contraction de 0,8 % en 2020, avant de rebondir pour atteindre une croissance de 4,8 % en 2021. Par ailleurs, il est prévu que la reprise suive une courbe en U, avec un redémarrage de la croissance à la fin du troisième trimestre. “Si la distanciation sociale reste en vigueur beaucoup plus longtemps que prévu, la récession pourrait être bien plus profonde et il faudra des années avant de retrouver les niveaux de production par habitant de 2019”, conclut le rapport.