Des internautes marocains se sont indignés des propos de la chanteuse et actrice marocaine Mariem Hussein sur l’éducation sexuelle.
Plusieurs centaines de musulmans de Sebta et Melilla, victimes du chômage et de la crise économique que connaît l’Espagne depuis 2008, élisent officiellement domicile dans une des deux villes, mais habitent en réalité de l’autre côté de la frontière, au Maroc.
Le phénomène n’est pas nouveau mais il commence à inquiéter sérieusement les autorités des deux villes autonomes au nord du Maroc. D’après des statistiques publiées par le journal El Pais, la ville de Sebta a connu une augmentation de 9,2% de sa population depuis 2008, passant de 77.389 habitants à 84.504, tandis que Melilla a vu sa population exploser de 17,2% pour arriver à 84.504 habitants.
A Sebta par exemple, on estime entre 200 et 250 le nombre d’élèves qui passent tous les jours la frontière pour aller dans les écoles de l’enclave. Une professeure interrogée par le journal comprend la situation et estime qu’il est impossible pour une famille de vivre à Sebta avec seulement 426 euros d’aides versées par l’Etat.
C’est également le cas de Sandra López Cantero, représentante du Parti Socialiste espagnol à Sebta, qui parle de cette situation dans un tweet : "Comme maîtresse, je ne me suis jamais préoccupée de savoir la résidence (des enfants), je me suis seulement préoccupée d’enseigner, de stimuler et d’éduquer". Dans un autre tweet publié le même jour, elle se dit "complètement en faveur de donner des classes à des enfants qui, pour des raisons économiques, doivent vivre au Maroc".
Depuis mars 2010, à Sebta et Melilla, il est impossible d’inscrire son enfant dans une école, qu’elle soit publique ou privée, sans élire résidence dans la ville. Pour justifier sa résidence, il est obligatoire de disposer du document "Empadronamiento", qui renseigne sur l’adresse de la famille ainsi que le nombre d’enfants. Dans le cas de locataires, c’est le propriétaire du bien qui doit fournir ses documents pour l’inscription.
Ces derniers mois, la mairie de Sebta fait la chasse aux faux justificatifs de domicile. Depuis le début de l’année, 945 personnes ont été rayées des listes et près de 400 procédures sont en cours. Les autorités locales estiment à plus de 2000 le nombre de personnes faisant des fausses déclaration pour s’établir dans la ville.
De plus, dans les prochains mois, les autorités de la ville vont contrôler tous les justificatifs de domicile dont les membres dépassent 8 personnes. L’objectif est simple : faire baisser la densité de la ville qui, aujourd’hui, dépasse les 5800 habitants au km2. A terme, les deux villes souhaiteraient disposer d’une loi de résidence spécifique, à l’image de Monaco ou de Gibraltar, pour mieux limiter les arrivées.
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