Royal Air Maroc (RAM) a suspendu les vols commerciaux avec le Boeing 737 MAX 8 après le crash meurtrier du Boeing 737 qui a fait 157 morts, dont deux marocains. La raison invoquée par la RAM est « une opération de maintenance en cours ». Mais il n’en est pas de même partout dans le monde. L’administration américaine n’a pas imposé de suspension de vols.
Selon le journal Le Monde : « Boeing a confirmé lundi 11 mars soir qu’il allait lancer une mise à jour du logiciel de son modèle 737 MAX 8, quelques heures après que l’agence fédérale de l’aviation (FAA) a exigé des « modifications de conception » de l’avion d’ici avril. Cette mise à jour sera lancée sur toute la flotte 737 MAX dans les prochaines semaines, a précisé la compagnie, qui n’a pas fait référence au crash de l’avion d’Ethiopian Airlines dimanche mais a exprimé ses condoléances aux proches des 157 personnes mortes lors de l’accident ». Donc, un logiciel défaillant serait la cause des deux crashs ? Et pourquoi ne pas avoir envisagé de mise à jour après le crash de l’avion de Lion Air ?
Côté bourse, l’optimisme n’est pas de rigueur. Le titre du géant américain Boeing, hier, s’est effondré de près de 10% à 387 dollars. Sa plus forte baisse depuis le 17 septembre 2001 et les attaques du 11 septembre à en croire le site Boursedirect.fr.
Rappelons que deux Marocains ont été victimes du crash d’Ethiopian Airlines : Ahmed Chihab, fonctionnaire du ministère délégué chargé de l’environnement, et El Hassan Sayouti, professeur universitaire de l’université Hassan II de Casablanca.
On ne sait toujours pas si des familles porteront plainte contre Boeing ou Ethiopian Airlines. Ou contre toute autre compagnie aérienne ayant utilisé le type d’avion cité (après le crash de Lion Air) ou qui compte l’utiliser à nouveau.
Une faille dans le logiciel ne nécessitant qu’une mise à jour ? Et si ce n’était pas ça...? Et si ça n’avait été que ça lors du premier crash ? L’heure n’est certes pas aux philosophies "capitalistiques", à la réduction des pots cassés et à la limitation des dégâts financiers à venir. Des vies humaines sont encore en jeu...