La candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, a été officiellement annoncée mardi à Kigali au Rwanda. Après la performance historique de son équipe à la Coupe du monde 2022 au Qatar, où elle a atteint les demi-finales après avoir éliminé l’Espagne en huitièmes et le Portugal en quarts, le Maroc rêve d’accueillir pour la première fois le Mondial, conjointement avec ces deux pays.
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La possibilité d’une candidature tripartite avait été évoquée par le président Pedro Sanchez lors de sa première visite au Maroc en novembre 2018. Mais la proposition s’était heurtée au refus de la FIFA qui ne cautionnait pas une collaboration entre des fédérations de différents continents pour organiser une coupe du monde. Aujourd’hui, cette contrainte est désormais levée et le Maroc a pu s’associer à la candidature de l’Espagne et du Portugal pour l’organisation du Mondial 2030. Cette candidature tripartite devra rivaliser avec la candidature tricontinentale composée de la Grèce, de l’Égypte et de l’Arabie Saoudite, ainsi qu’avec celle composée de l’Argentine, de l’Uruguay, du Paraguay et du Chili, fait savoir El País.
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La FIFA tranchera lors de son congrès prévu à l’été 2024, mais les trois pays (Maroc, Espagne et Portugal) travaillent déjà à monter leur dossier de candidature. Selon des sources diplomatiques, c’est bien pour la première fois que Rabat et Madrid travaillent sur un projet passionnant à moyen terme, soulignant que l’aboutissement de ce projet pourrait changer le climat des relations entre deux pays, de la méfiance à la coopération. Les mêmes sources affirment que ce projet aurait été impensable sans le changement de position de l’Espagne sur le Sahara, qui a conduit à la normalisation de ses relations avec le Maroc après plus d’un an de crise diplomatique.
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Mais cette reprise des relations n’a pas encore produit les résultats escomptés, l’ouverture des douanes commerciales à Sebta et Melilla n’étant pas toujours effective, malgré la tenue, début février, de la réunion de haut niveau qui a abordé le sujet. Toutefois, la coopération s’est renforcée dans les domaines migratoire et commercial. Par ailleurs, le changement de position de l’Espagne sur le Sahara a ouvert une crise avec l’Algérie qui a suspendu son traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage avec l’Espagne, bloquant de fait les échanges commerciaux avec le pays, à l’exception du gaz.