Le journal "Le Monde" qui rapporte l’information rappelle que le 19 mars 2004, ce nouveau groupe avait signé sa première action en plaçant une bombe qui avait ravagé l’entrée d’un immeuble où réside une population majoritairement originaire d’Afrique du Nord.
"L’engin qui contenait la charge, un extincteur, a été déposé à proximité de huit bouteilles de gaz propane. Par miracle, celles-ci n’ont pas explosé", relève le quotidien, ajoutant que trois jours plus tard, une voix anonyme revendique par téléphone cet attentat au nom d’un groupe jusqu’alors inconnu : "Clandestini Corsi".
La publication fait également état d’une lettre adressée le 30 mars 2004 par ce groupe au commissariat de Bastia dans laquelle il menace toutes les communautés extérieures vivant sur l’île qui essaieront de s’imposer plutôt que de s’intégrer.
"Pour cela, nous lutterons quel qu’en soit le prix à payer. Cela devra passer par des actes d’une certaine violence à l’encontre de cette minorité", ajoutent les auteurs de cette missive.
Le journal rappelle à cet égard que les "Clandestini Corsi" avaient revendiqué sept attentats en six mois, contre des intérêts de maghrébins.
Aucun des douze accusés, dont neuf sont en détention provisoire depuis le 19 novembre 2004, date de leur mise en examen, n’a jamais appartenu à une organisation nationaliste, relève le journal, précisant qu’ils encourent chacun jusqu’à 20 ans de réclusion, lors du verdict qui sera rendu le 17 octobre.
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