Indice de perception de la corruption : le Maroc perd une place
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Le roi Mohammed VI recevant Mohamed Bachir Rachdi
Le président de l’Instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption, Mohamed Bachir Rachdi, a déclaré que le roi Mohammed VI est « mécontent » des proportions alarmantes que prend la corruption dans le royaume, malgré l’arsenal juridique mis en place et les efforts déployés pour renforcer la lutte contre ce phénomène.
Invité de l’émission « Hiwar Fil3omk » du site Al3omk, Mohamed Bachir Rachdi a fait savoir que Mohammed VI soutient les efforts de lutte contre la corruption menés par l’Instance et les autorités concernées, mais attend d’elles des résultats. « La communauté internationale et toutes les institutions nationales et internationales conviennent que la corruption est le principal obstacle au développement, car elle entrave les énergies et ne permet pas à tous de contribuer au développement du pays et de bénéficier de leurs droits de manière équitable… », a-t-il déclaré.
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Le président de l’Instance nationale de probité confirme qu’aujourd’hui, « le coût de la corruption est élevé » au niveau national comme international et que malheureusement, « il n’y a pas suffisamment de réponse aux attentes légitimes des citoyens, des acteurs économiques et sociaux ». Concernant la détection des cas de corruption et les mécanismes d’intervention de l’Instance, Rachdi a précisé que « la détection se fait en observant la difficulté d’accès aux services et aux droits des citoyens, ainsi que l’accès à la contribution économique et au développement des opportunités de création de richesses par tous ».
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« Si nous examinons l’analyse de la situation économique du pays, nous constatons que le nombre d’entreprises et d’acteurs économiques contribuant à plus de 90 % du volume des transactions est très faible, moins de 500 acteurs économiques représentent 80 % à 90 % du volume des transactions. Sur le plan social, il est évident que l’accès des citoyens aux services publics n’est pas fluide, et ils rencontrent des obstacles et des difficultés pour accéder aux services garantis par la constitution et la loi », développe-t-il.
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Il existe plusieurs mécanismes pour mesurer le niveau de corruption, mais la plus courante est la recherche sur le terrain, souligne Rachdi, indiquant que l’Instance a déjà réalisé une étude sur les citoyens résidant au Maroc et les Marocains à l’étranger et celle sur les entreprises est cours de finalisation. « Ces études contribueront à approfondir la connaissance de la situation de la corruption dans le pays, et nous donneront un aperçu des manifestations et des domaines de la corruption les plus touchés », a-t-il conclu.
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