Le Fonds monétaire international (FMI) s’apprête à débloquer, à partir du nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, un énorme prêt au Maroc, afin de renforcer la résistance du pays aux catastrophes liées au climat.
Après à peine 6 mois d’existence, le fonds Jaïda décroche une opération d’envergure : une convention de garantie pour 170 millions de DH avec la SFI, filiale de la Banque mondiale. Un document a été signé dans ce sens à Rabat. C’est une perspective prometteuse qui s’ouvre à ce fonds de financement des organismes de microcrédit au Maroc, filiale de la CDG.
En tout cas, cette enveloppe servira au financement des associations de microcrédit. Dèjà, Jaïda a procédé au financement de deux associations Inmaâ et Al Karama pour 5 et 6 millions de DH. Sa première transaction en dette subordonnée a été réalisée avec la fondation Zakoura en décembre dernier à hauteur de 40 millions de DH. Ce qui permettra à la fondation d’augmenter ses fonds propres pour pouvoir s’endetter sur le marché financier.
Pour les promoteurs de cette opération, cet accord permettra au fonds Jaïda de lever des financements subordonnés auprès d’institutions financières marocaines. Des discussions avec des banques marocaines sont en cours pour offrir aux associations de microcrédit un panel de financements plus large. En tout cas, pour Joumana Cobein, chef du bureau de la SFI au Maroc, ce projet confirme l’engagement continu de la SFI en faveur de la microfinance, une industrie qui fournit aux populations les plus démunies l’accès aux ressources financières dont elles ont besoin.
A l’occasion de la cérémonie de signature, les deux partenaires ont rappelé que Jaïda n’était pas une société de financement à but non lucratif. Au contraire, elle fonctionne selon les conditions de marché, avec des principes de rentabilité financière et une garantie de rémunération reflétant le niveau de prise de risque. Sur ce chapitre, Abdeslam Aboudrar, président de Jaïda et DG adjoint de la CDG, a remis les pendules à l’heure. Pour lui, la recherche de la rentabilité ne signifie pas la redistribution de dividendes, mais la garantie du renouvellement des ressources pour la pérennité du fonds.
Il est à rappeler que Jaïda a vu le jour en juin dernier avec un tour de table de 100 millions de DH, à l’initiative de la CDG qui en détient 45%, la KFW (25%), la Caisse de dépôts et des consignations (20%) et l’AFD (10%). Aujourd’hui, le capital de Jaïda s’élève à 200 millions de DH, à la faveur d’une première augmentation début janvier. Une deuxième est prévue pour fin 2008.
L’Economiste - M. C.
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