Une étudiante voilée a été victime de propos racistes de la part d’une intervenante du jury lors d’une soutenance de fin d’année à l’Université Paris-Dauphine.
Dans un rapport intitulé "La base de l’humiliation : les contrôles d’identité abusifs en France" publié la semaine dernière, l’organisation des droits de l’homme "Human Rights Watch" (HRW) dénonce les abus des contrôles au faciès de la police française.
Le rapport, basé sur des témoignages de personnes issues des minorités, confirme les contrôles basés sur des stéréotypes tels la couleur, l’âge où l’origine. Les contrôles physiques, souvent humiliants et non justifiés, parfois sur de jeunes enfants, sont également pointés du doigt par HRW.
D’après une étude datant de 2009 et réalisé par l’Open Society Justice Initiative et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), un Arabe a ainsi huit fois plus de chance de subir un contrôle policier qu’un Blanc.
Toujours selon le rapport de HRW, ces contrôles se font la majorité du temps sans qu’il y ait eu quelconque infraction. La force est utilisée à tort et les propos racistes sont de plus en plus fréquents. Quand ces abus sont dénoncés par les victimes, la police n’hésite pas à faire appel à des procédures judiciaires pour par exemple "outrage à agent".
Human Rights Watch dénonce ces agissements et fait état d’une importante dégradation des relations entre les services d’ordre et les communautés minoritaires, qui développent le sentiment d’être prises pour cibles.
L’organisation demande dans son rapport, au gouvernement français d’intervenir en adoptant des réformes juridiques et politiques, notamment la remise d’une preuve écrite après toute interpellation citant l’identité des agents concernés et la raison juridique de l’interpellation.
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