Le patronat de Melilla courtise le Maroc
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Depuis la fermeture des frontières de Sebta et Melilla, des milliers de contrebandiers n’ont plus de sources de revenu. Les chantiers de développement décidés par le gouvernement marocain, en alternative, se font toujours attendre.
Pour lutter contre le problème de la contrebande vivrière, le gouvernement marocain avait décidé de fermer les frontières de Sebta et de Melilla. Ainsi, "le Maroc a franchi une étape importante pour arrêter la contrebande, en raison de ses pertes économiques et sociales", a indiqué le président de l’Observatoire du nord pour les droits de l’Homme (ONDH), Mohamed Benaïssa, cité par H24info.
Les pertes directes pour le Maroc ont atteint plus de 700 millions d’euros par an, non compris "les moyens matériels et financiers mis en place par le Maroc pour organiser cette activité et que les sources espagnoles oublient de souligner, occultant ainsi l’ampleur des pertes marocaines" a relevé Mohamed Benaïssa, ajoutant que plusieurs dizaines de "femmes mulets" meurent à cause de cette activité où s’enregistrent de nombreuses violations des droits de l’Homme.
Les commerçants espagnols pour leur part, indiquent que le commerce permet aux régions voisines marocaines d’avoir un bénéfice d’" environ 70 millions d’euros par an" et d’exporter vers le Maroc plus de 44 millions d’euros en produits divers. De plus, " Melilla dépense 15 millions d’euros par an en services fournis aux Marocains qui se rendent à l’enclave " et " plus de 14 millions d’euros supplémentaires pour porter assistance aux mineurs qu’accueille la ville ", rapporte la même source, citant leur confédération.
Avec les fermetures des deux frontières, à cause de la pandémie et qui risquent de ne plus servir de liaison pour ce commerce, le gouvernement a décidé de construire une zone franche à Fnideq. Mais l’ouvrage tarde à prendre corps. Pour le moment, "il est urgent de trouver des solutions immédiates pour les régions touchées",fait valoir Mohamed Benaïssa.
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