L’Office des changes s’engage à réserver un bon accueil aux Marocains résidant à l’étranger (MRE) cet été et à leur accorder une attention particulière dans le cadre de son plan d’action stratégique 2022-2026. C’est du moins ce qu’a affirmé Driss...
Pas assez représentatif, le Conseil supérieur de la communauté marocaine à l’étranger (CSCME) ? A peine constituée, cette instance est déjà critiquée. Des voix s’élèvent parmi des associations de MRE et ONG des droits de l’Homme pour fustiger sa composition. « En aucune manière, la liste retenue n’est représentative de la diaspora marocaine.
Des pans entiers de la communauté ont été ignorés », accuse Khalid Cherkaoui Semmouni, président du Centre marocain des droits de l’Homme (CMDH). Pour lui, il ne pouvait en être autrement : « Ni sa méthodologie ni la composition de l’équipe chargée de mener les consultations ne permettaient de toucher un large spectre de la communauté marocaine à l’étranger. Le groupe qui a conduit les travaux de consultations était restreint avec à peine 3 ou 4 personnes et il limitait ses contacts aux associations connues ou celles désignées par les services consulaires ». Pour lui, l’équilibre géographique a peut-être été respecté mais pas la représentativité de la diaspora marocaine dans toute sa diversité. Accusation également reprise par une autre association en Hollande, l’Institut maroco-néerlandais.
De son côté, l’Alliance mondiale des Marocains de l’étranger, basée à Bruxelles, dénonce dans un communiqué, « les pseudo-consultations, le favoritisme et l’absence de transparence dans le cadre de la mission confiée au CCDH ». En réaction, l’on appelle à la constitution d’un « conseil démocratique civil des Marocains du monde ».
Les détracteurs fustigent, en effet, le mode de sélection basé sur la cooptation et la désignation directe et non l’élection au suffrage universel comme souhaité par les MRE. « L’élection est plus démocratique, elle permet de donner la parole aux différentes sensibilités politiques et sociales de la diaspora marocaine », estime Semmouni.
Pour Driss Yazami, président du CSCME, le souci de la représentativité était présent tout au long du processus consultatif.
Le CCDH, rappelons-le, avait été chargé par le Souverain de trouver des profils à même de représenter la communauté marocaine installée à l’étranger. L’équipe de travail, précise-t-on sur le site du CCDH, se composait de chercheurs du Maroc, de France et Belgique, d’élus d’origine marocaine en Belgique, France et Pays-Bas, ainsi que de militants associatifs (France, Belgique, Espagne et Pays-Bas).
Durant la phase des consultations, plus de 3.000 acteurs marocains ont été touchés, affirme Yazami. Et les quatre séminaires organisés à cette occasion ont vu la participation de 854 MRE. Par ailleurs, poursuit le président du CSCME, pour ce travail de consultation, ce ne sont pas moins de 20 pays qui ont été visités et plus de 1.500 acteurs associatifs rencontrés. Internet a permis également de toucher, via des questionnaires, quelque 2.080 personnes, souligne Yazami. « Notre philosophie est fondée sur une approche participative afin d’intégrer un maximum de compétences aussi riches que variées », explique le président du CSCME. Mais, concède-t-il, « même avec un Conseil de plus de 500 membres, il y aurait toujours des compétences à l’extérieur ». De toute manière, souligne-t-il, depuis le début, il se trouvait des personnes pour débattre sur le choix des personnes mais pas sur les idées.
L’Economiste - Khadija El Hassani
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