Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion d’urgence tenue à ce sujet, l’Association des barreaux du Maroc (ABM) a dénoncé les « réactions injustifiées qui dépassent les limites du droit légitime de manifester, et s’écartent des voies légales et administratives possibles, pour nuire, abuser et diffamer les candidats(es) ayant réussi et leurs familles, ainsi que les institutions concernées encadrant l’examen ». Pour l’Association, il n’est pas bienséant « de profiter de l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat pour relancer la campagne de ciblage de la profession d’avocat et la poursuite des accusations gratuites contre les institutions professionnelles tout en remettant en cause leur crédibilité ».
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Au terme d’une réunion d’urgence tenue samedi, le Syndicat national de la justice, pour sa part, a souligné qu’« il n’y a pas eu de fuite ou de fraude pendant la période de l’examen écrit », répondant aux « accusations » du Syndicat des avocats du Maroc selon lesquelles les questions de l’examen avaient fuité et des « opérations frauduleuses » ont été enregistrées dans certains centres d’examen. Selon le syndicat national de la justice, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), le faible taux de réussite à cet examen (2 % des candidats inscrits) est la preuve « qu’il n’y a pas de fuite ni de triche », félicitant par ailleurs les employés du ministère de la Justice ayant pris part à la surveillance des candidats, qu’il considère comme « des acteurs les plus honorables et les plus propres de l’établissement judiciaire ».
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« Ce qui circule dans les médias concernant la fuite de l’examen écrit d’accès à la profession d’avocat, et les opérations de fraude qu’ont connu certains centres d’examen, est documenté, publié et largement diffusé sur les réseaux sociaux », explique l’Ordre des avocats du Maroc, appelant à l’annulation des résultats de l’examen et l’organisation d’un nouveau concours. Une position critiquée par le Syndicat national de la justice qui a accusé l’Ordre de faire des magistrats « un bouc émissaire pour sortir de la crise de l’examen », de même que ceux qui condamnent « les employés de la justice de fuites et de facilitation de fraude » dans cet examen.
À l’évidence, le corps des avocats est divisé sur le sujet. La version du ministre Abdellatif Ouahbi sur ce scandale concernant les résultats de l’examen écrit d’accès à la profession d’avocat est aussi très attendue.