La réforme des retraites donne du fil à retordre à l’Exécutif marocain. De leur côté, les syndicats s’inquiètent de sa mise œuvre dans un contexte économique marqué par l’inflation, exprimant des craintes quant à l’avenir des retraités.
Dès l’année prochaine, les Marocains pourront détenir des comptes en devises ou des comptes en dirhams convertibles auprès des banques marocaines, selon les propos du Ministre des Finances.
Mesure à double objectif, cette décision du Ministère des Finances vise à assouplir la réglementation restrictive sur la question des devises, à supprimer certaines motivations derrière le contournement de la réglementation marocaine et à permettre aux Marocains en infraction de régulariser leur situation pour être dans la légalité.
La décision entend donc permettre aux Marocains de ne plus contourner la loi mais de faire faire face à leurs responsabilités vis-à-vis du fisc.
Pour le Ministre Mohamed Benchaâboun, cet assouplissement est envisagé afin d’accorder aux citoyens la possibilité d’avoir des comptes en devises alimentés « à minima » par les dotations touristiques, entre autres, dans certains cas. Selon la même source, le montant en termes de dotation sera indexé sur le revenu avec, bien sûr, un plafond.
A en croire cette même source, ce plafond permet à l’Etat de garder un œil sur le contrôle de changes, du moment où c’est le seul moyen de s’assurer que le Maroc n’aura pas des problèmes de réserves de changes et donc pour payer ses importations.
Benchaâboun a présenté cette décision comme une mesure de confiance qui devrait, entre autres, encourager les Marocains à rapatrier les avoirs liquides détenus à l’étranger.
Plus prudent, il estime qu’une fois que les règles de base vont changer, les comportements changeront. A l’en croire, les Marocains qui détiennent des avoirs à l’extérieur pourront les déclarer en toute sécurité, permettant ainsi à l’Etat d’engranger des recettes.
Tout en expliquant la mesure, le Ministre rappelle qu’autrefois, les Marocains qui déclaraient leurs biens ne pouvaient pas disposer des recettes de ces biens au pays. Ils étaient obligés de créer un compte dans leur pays d’accueil pour transférer lesdites recettes.
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