
L’humoriste Malik Bentalha a exprimé son inquiétude grandissante quant à la situation des musulmans en France.
La fédération des marocains résidants en France monte au créneau. Elle revendique une autre approche de traitement du racisme et réclame la reconduction de la subvention de l’Etat marocain.
Impressionnant. Le nombre de doléances de la fédération des amicales des travailleurs et commerçants marocains en France (FATCMF) dépasse les trentaines. La dixième journée de la fédération organisée dimanche 10 août courant à Casablanca, sous le thème "le tourisme populaire au Maroc et le vieillissement de la première génération d’immigrés". a sorti un texte à la fois long et incendiaire. C’est le racisme qui figure en tête de liste de dénonciations de la FATCMF.
Enveloppé jusqu’ici dans un silence presque coupable, la fédération des travailleurs marocains en France fait étalage des maux qui rangent sa communauté. Le concept d’intégration, galvaudé par le gouvernement français, est appelé à être mieux défini. Le travail de l’assistanat social est également sollicité pour se faire une idée plus précise des problèmes de la communauté en France.
Passant d’une génération à l’autre, les MRE passent aussi d’un corps de problèmes à un autre : la sécurité sociale, la retraite... remplacent les problèmes fonctionnels des émigrants (travail, intégration...). En revanche, la deuxième et troisième génération, quant à elles, se retrouvent dans un autre bourbier. Celui de la délinquance, de l’extrémisme religieux et du déracinement socioculturel. Et la culture, est érigé en paragraphe à part entière dans sa dimension linguistique : la langue. "Repenser les méthodes d’enseignement de la langue arabe et la culture marocaine pour qu’elle s’adapte mieux aux nouvelles données socioculturelles", indique les auteurs des recommandations de la dixième journée de la fédération, avec à leur tête M. Said Figuigui, président de la FATCMF .
Le transit, les douanes, les administrations marocaines, la justice, le logement, les banques... sont tour à tour étudiés par les intervenants. L’avant dernier point des recommandations n’a pas manqué toutefois de relever l’arrêt des subventions de l’Etat marocain.
Sur le plan organisationnel, deux commissions ont vu le jour au sein de la fédération : la commission première génération et la commission tourisme et développement.
Albayane
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