L’e-commerce, la solution pour lutter contre l’informel au Maroc
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Au Maroc, l’augmentation des droits d’importation de 25%, 30% et depuis juillet dernier 40% a plombé le chiffre d’affaires de plusieurs grandes marques affiliées à la Fédération marocaine du commerce en réseau, ce qui pourrait entraîner une énorme perte d’emplois. Aujourd’hui, le secteur se porte très mal.
En moins d’un an, les droits d’importation de nombreux produits finis ont enregistré deux hausses successives. Cela a produit un impact négatif sur la majorité des grandes marques affiliées à la Fédération marocaine du commerce en réseau regroupant 500 enseignes et 2000 points de vente.
"Le relèvement des droits d’importation renchérit de manière notable nos coûts de revient. Si la plupart des membres avaient fait le choix d’absorber la première augmentation ou de la reporter pour épargner le consommateur, ils sont obligés de répercuter la seconde hausse de manière significative, de 10%, voire au-delà" , explique à L’Économiste Hamza Bernoussi, vice-trésorier et représentant de Bricoma au sein de la Fédération.
La hausse des droits d’importation a été introduite par la loi de finances 2020 avant d’être réajustée par la loi de finances rectificative. L’objectif est de protéger le "Made in Morocco" et de générer des recettes fiscales supplémentaires. Seulement, cette hausse a impacté le secteur. "Nous avons constaté que la valeur du panier a baissé de 15 à 20% en moyenne du fait de la hausse des droits d’importation. La même situation prévaut chez la quasi-totalité des membres de la Fédération", affirme M. Bernoussi.
La baisse du chiffre d’affaires menace par conséquent des milliers d’emplois dans un secteur qui emploie environ 1,5 million de personnes. "Selon les premières estimations des associations affiliées à la Fédération, les pertes d’emplois dues à la baisse d’activité pourraient atteindre 15%, soit plusieurs dizaines de milliers", prédit-on.
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