C’est un nouveau pas en avant significatif que la major du crédit immobilier marocain CIH a franchi cette semaine. Comme nous l’avions annoncé en exclusivité dans notre édition du lundi, la convention de partenariat a été signée à Marseille en France, entre d’une part, Alain Lemaire, président du directoire de la Caisse d’Epargne Provence-Alpes-Corse (CEPAC).
Et d’autre part, Khalid Alioua, président du directoire du CIH, qui a attiré l’attention par un discours exceptionnel en dépit de la chaleur qui reignait dans la salle. La cérémonie de signature a été présidée par Charles Milhaud, président du Groupe Caisse d’Epargne (GCE).
Les trois présidents se sont félicités de ce partenariat « qui concrétise de façon opérationnelle les liens stratégiques noués par l’entrée du GCE au capital du CIH. En permettant à nos clients de bénéficier d’une gamme élargie d’offres et de services bancaires, nous répondons à des besoins identifiés et renforçons les relations avec les résidents français ou marocains désireux d’investir dans le Royaume ». Les deux parties ont lancé deux offres bancaires transfrontalières. Elles concrétisent ainsi les synergies mises en œuvre.
La première est déjà entrée en vigueur depuis le 17 juillet et concerne les transferts de fonds de « compte à compte ». Tout client particulier de la CEPAC peut transférer gratuitement jusqu’à 12.500 euros sur le compte d’un client du CIH. Une belle machine de guerre contre la surfacturation des transferts, en vigueur actuellement.
Parallèlement, la CEPAC, avec ses 2.700 collaborateurs et qui compte 260 agences, proposera à partir de septembre à ses 2,1 millions de clients une offre packagée. Il s’agit d’une proposition de programmes immobiliers de qualité (résidence principale, secondaire, immobilier de loisirs…) présentée par des promoteurs marocains (dont notamment le groupe Alliances) et labellisée par la filiale du Crédit Foncier, Foncier Expertise du Groupe Caisse d’Epargne. Ces offres seront accompagnées d’une solution de financement soit en dirhams (CIH), soit en euros (CEPAC). Mais l’apport principal de cette convention réside en la mise en place d’un système de cautionnement. En effet, le CIH peut prendre une garantie hypothécaire au Maroc consenti au profit de la CEPAC, qui a accordé le crédit en euros, à son client en France.
L’Economiste - Said Mabrouk