À la Chambre des représentants, Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, a communiqué des chiffres du secteur du tourisme qui confirment l’embellie.
Près d’une vingtaine de pays fournissent 19% des touristes étrangers qui viennent au Maroc. Des marchés prometteurs mais également des baisses depuis six ans.
C’est une donnée structurelle : la moitié des touristes qui visitent le Maroc chaque année nous viennent des pays de l’Union européenne. Sur les 3,2 millions de touristes (hors MRE) en 2006, par exemple, près de la moitié sont des Européens de l’Union dont 1,4 million de Français, 500 000 Espagnols et 265 000 Britanniques. Cela s’explique principalement par la proximité de ces marchés et par les options de promotion de l’ONMT (Office national marocain du tourisme) qui a choisi de cibler certains pays, notamment pour coller à l’évolution de la libéralisation du ciel marocain. Cela dit, il est d’autres pays où la promotion n’est pas aussi conséquente et qui pourtant constituent des marchés émetteurs intéressants avec des arrivées qui varient de 10 000 pour le plus petit à 100 000 pour le plus gros. Certains peuvent être qualifiés de marchés émetteurs émergents.
Petites actions de promotion vers des pays de l’Est
Les arrivées de touristes de ces pays sont en forte croissance depuis 2000. C’est le cas de la Mauritanie, du Sénégal, de la Pologne, de la Turquie et même de la Corée du Sud (voir tableau). En revanche, pour d’autres pays de ce groupe, les arrivées sont plutôt en recul entre 2000 et 2006. C’est le cas notamment des Suédois, des Danois, des Autrichiens et des Japonais. Enfin, dans ce groupe d’une vingtaine de pays, certains sont des marchés stables comme le Canada, la Suisse, le Portugal ou encore l’Arabie Saoudite.
Si, sur le plan stratégique, il est évident que l’effort de promotion doit être concentré sur l’essentiel des pays émetteurs, le Maroc commence tout de même à s’intéresser à certains de ces marchés. De petites actions de promotion sont actuellement en cours vers certains pays de l’Est comme la Russie, la Hongrie et la Pologne. L’effort est particulièrement concentré sur ces deux derniers pays, explique Abbas Azzouzi, DG de l’office, qui souligne que le Maroc essaie depuis trois ans de signer des conventions avec les principaux TO de ces pays. La même démarche est adoptée pour la Russie, même si une difficulté majeure existe sur ce pays quasi dominé par les TO turcs. La promotion ciblera également les pays du Moyen-Orient et les Etats-Unis, selon M. Azzouzi.
La vie éco - M.M.
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