Les relations entre le chanteur populaire Abdelaziz Stati et sa fille, la rappeuse Ilham El Arbaoui, alias Ely, sont dégradées au point que celle-ci menace de faire des révélations compromettantes sur son père.
La chanteuse marocaine, Cheba Maria, est au Maroc pour la sortie de son DVD Live Tour, un florilège des prestations de l’artiste sur les scènes européennes. Après cette escale dans son pays natal, l’artiste entamera une tournée pour la promotion du nouveau produit dans plusieurs pays d’Europe, notamment en Allemagne, Hollande, Belgique et au Moyen-Orient, à Dubaï, où elle compte de nombreux fans.
Pour ceux qui aimeraient mieux vous connaître, pouvez-vous nous présenter brièvement votre parcours en tant que chanteuse ?
Je suis Cheba Maria, chanteuse marocaine originaire de Casablanca. J’ai fait mes premiers pas en musique au Maroc. Mon premier succès remonte à 1995 grâce au titre « Enta ould bladi ». Deux ans plus tard, j’ai quitté le Maroc pour l’Europe, notamment en France, où je vis depuis plusieurs années.
Pour quelle raison êtes-vous partie ? Le Maroc ne pouvait-il pas vous garantir une bonne carrière ?
Ce n’est pas du tout la question. C’était la mode à cette époque. Tous les artistes voulaient partir en Europe pour se perfectionner, découvrir de nouveaux horizons, comprendre l’environnement musical et surtout s’adapter aux innovations qui avaient cours en Europe. Je faisais tout simplement partie de cette vague.
Vous êtes au Maroc pour la sortie de votre DVD Live Tour. Que trouve-t-on dans ce DVD ? Prévoyez-vous de donner des spectacles ?
Le DVD Live Tour présente un florilège des différents spectacles que j’ai donnés à Paris, Saint-Etienne et Lyon. Il y a aussi deux clips. Le premier avec Ahmed Bouchnak qui a rencontré un grand succès au Moyen-Orient, il est passé dans une vingtaine de chaînes arabes. Le second n’est autre que le clip de la « Célibataire ». En plus de ma biographie et mes contacts. Pour ce qui est des spectacles, nous n’avons rien prévu pour le moment, mais nous travaillons sur des dates qui seront très prochainement arrêtées.
La promotion de votre DVD va se poursuivre dans d’autres pays, lesquels ?
C’est exact. Mais j’ai voulu d’abord commencer par le Maroc, mon pays natal, avant de continuer dans d’autres pays, notamment en Belgique, Allemagne, Hollande et à Dubaï. Il faut savoir que ce DVD vise à me rapprocher du public marocain.
Quels sont les courants musicaux qui ont votre préférence ? Et qu’apportez-vous en plus à la musique pour vous distinguer des autres artistes ?
J’apprécie tout particulièrement le raï que je mélange avec d’autres styles musicaux actuels très appréciés en Europe comme le R’n’B et le rap. En ce qui concerne ma valeur ajoutée, il faut savoir que dans cette profession, il y a des hauts et des bas. Quand on veut quelque chose, on peut l’obtenir. Mais c’est le sérieux qui fait le reste.
Vous avez collaboré tout au long de votre carrière avec de nombreux artistes. Avez-vous toujours besoin de travailler avec d’autres artistes pour vous imposer sur la scène ? En êtes-vous satisfaite ?
Non. Sauf que ces collaborations m’offrent de nouvelles opportunités de rencontrer un large public qui n’est pas forcément porté sur mon style. Grâce à elles, j’ai à la fois le public rai qui m’est acquis d’office et celui attiré par le R’n’B et le rap, par exemple.
Je suis bien évidement satisfaite de ces collaborations. Les duos que j’ai faits avec d’autres artistes ont connu de grands succès. Les thèmes tout comme les morceaux que nous avons joués ont toujours reçu un bel accueil du public.
Envisagez-vous des collaborations avec des musiciens marocains restés au bled ? Dans ce cas quel type de musique vous conviendrait le plus ?
J’aimerais bien. J’aime la musique marocaine comme celle de Abdelhadi Belkhayat et Naïma Samih. C’est un style qui me plaît et je pense qu’un duo avec eux serait à mon sens intéressant.
Croyez-vous avoir atteint les objectifs que vous vous étiez fixés en allant en France ? Et que gardez-vous encore du Maroc ?
Même étant en France, je n’ai jamais oublié mes racines, ma religion et le milieu d’où je viens. Je suis une femme qui se bat pour tout cela.
Toutes mes chansons tournent autour de la femme et des thèmes sociaux qui méritent réflexion. Je m’emploie toujours à véhiculer des messages dans mes chansons.
Comment s’est déroulée la rencontre avec votre producteur DJ Youcef ?
Je l’ai connu d’abord en tant qu’animateur de radio. Vu que j’animais de nombreuses soirées, je devais souvent passer sur des chaînes de radio locales -très suivies parmi la communauté maghrébine- et donner des interviews. C’est dans ces circonstances que je l’ai rencontré et depuis sept ans, nous travaillons ensemble.
Quand on suit les chaînes françaises, on a le sentiment qu’elles diffusent plus de chansons d’artistes algériens que marocains. Vous êtres-vous un jour interrogée sur cette absence des artistes marocains sur les antennes françaises ?
Sincèrement, je l’ignore. Une des explications serait de dire que très peu de musiciens marocains évoluent en France. Ou que certains ne font aucun effort pour se distinguer. En ce qui me concerne, je me suis facilement frayé une place en France : j’ai réussi à me faire un nom sur la scène et à donner des spectacles dans des salles prestigieuses. En plus, le public m’a acceptée. Tout est question de volonté et de travail.
Votre rêve ?
J’ai déjà eu la chance de réaliser l’un de mes rêves avec Mohammed Lamine. Maintenant j’aimerais avoir un duo avec Cheb Khaled qui m’a donné son accord de principe. La dernière fois que je l’ai rencontré, il m’a dit :« Il n’y a pas de problème ».
On ne vous voit pas dans des festivals au Maroc, seriez-vous une artiste trop exigeante ?
Pas du tout. J’ai déjà été invitée au festival d’Oujda qui malheureusement n’a pu se tenir à cause de la guerre du Liban (le Festival a été annulé par solidarité).
C’est très simple de m’inviter, il suffit de me le faire savoir à travers mon site, les myspaces, etc.
Un mot à vos fans et sur vos projets ?
Je leur demande de ne jamais oublier leurs racines, de beaucoup travailler s’ils veulent avancer et tout naturellement de continuer à me soutenir. Un album est en cours de préparation. Il comptera 12 titres et sera disponible sur le marché fin mai ou début juin. Plusieurs artistes y ont collaboré dont Nisshell, Kamal et Inigmatiq. Et des surprises.
Source : Libération - Alain Bouithy
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