Les deux enregistrements audio mettant en cause Catherine Graciet et Eric Laurent, poursuivis pour tentative de chantage au roi Mohammed VI, sont recevables par la justice, a estimé la Cour d’Appel de Reims.
« Ces enregistrements n’étaient qu’un moyen de conforter l’existence du délit, celui-ci n’étant nullement remis en cause par ailleurs. Ils viennent donc s’ajouter aux différents éléments accablant déjà les accusés », ont affirmé les avocat du roi Maitres Eric Dupont-Moretti et Ralph Boussier dans un communiqué.
La Chambre criminelle de la Cour de Cassation avait cassé l’arrêt de la Chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris le 21 septembre 2016 au motif que la police judiciaire a participé indirectement à la réalisation des enregistrements mettant en cause les deux journalistes.
Pour la Cour d’Appel de Reims, il « n’était pas de la responsabilité des enquêteurs de dissuader les plaignants de recourir à des enregistrements dont la légalité était justifiée par l’état de nécessité ».
Le 27 août 2015, les deux journalistes ont été arrêtés alors qu’ils se trouvaient avec l’avocat du Palais, Hicham Naciri, avec en leur possession 80.000 euros en liquide.