Catherine Graciet et Eric Laurent sont accusés par la justice d’avoir voulu extorquer trois millions d’euros au roi Mohammed VI en échange de l’abandon d’un livre contenant, affirme-t-on, des révélations gênantes sur la famille royale marocaine.
Le 27 août 2015, ils avaient été arrêtés par la police avec en leur possession 80.000 euros en liquide et ce juste après une réunion avec l’avocat du roi Mohammed VI, Hicham Naciri.
Dans cette affaire, les avocats des deux journalistes réfutent les accusations de chantage et demandent à la justice d’annuler les enregistrements audio effectués par l’émissaire du roi.
Comme le rappelle l’AFP, rien en droit français n’interdit à une victime d’accumuler elle-même des preuves, mais la procédure pénale encadre strictement ces pratiques.
En septembre 2016, soit un an après l’éclatement de cette affaire, la Cour de cassation avait remis en cause la validité de ces enregistrements et en février 2017, la cour d’appel de Reims avait, quant à elle, jugé recevables ces enregistrements.