Les Marocains très préoccupés par les changements climatiques
Les Marocains s’inquiètent de plus en plus des changements climatiques. Dans une enquête réalisée par le PNUD dans 50 pays, 68 % des Marocains voient le changement climatique...
Dans quelques années, une grande partie du littoral marocain sera exposée à des inondations et à une érosion sévère. C’est ce que révèlent les résultats de l’étude d’un groupe d’experts commissionnés par la banque mondiale.
D’ici 2030, une importante partie du littoral marocain souffrira d’une érosion des plus dures, prévient la Banque mondiale. D’après ses experts, c’est 42 % du littoral qui fera l’objet d’inondation et d’érosion. Ainsi, la hausse du niveau de la mer constitue un grand risque pour les zones côtières qui concentrent 60 % de la population et des activités économiques du royaume. L’agriculture, l’eau, l’énergie, la pêche, les forêts et la santé sont les secteurs les plus concernés et les inondations viendront aggraver l’érosion des sols, la dégradation des terres, l’invasion d’espèces exotiques et la salinisation des eaux souterraines.
La principale cause de ce phénomène est le réchauffement climatique, puisque le climat est devenu davantage chaud et plus sec. Ainsi, l’étude indique qu’une baisse des précipitations moyennes de 10 % à 20 % est attendue, avec une hausse de températures suivie d’un taux d’évapotranspiration élevé et une baisse de l’humidité de surface des sols. Par ailleurs, l’élévation des températures pourrait engendrer une réduction de la superficie enneigée dans les montagnes de l’Atlas. Ce qui conduira à une diminution des réserves en eau avec le risque d’un stress hydrique pour le Maroc, ont souligné les experts.
Avec toutes ces prévisions plus ou moins graves pour le pays, la Banque mondiale recommande au Maroc, le renforcement de ses investissements dans les stations météorologiques, l’élargissement de la surveillance hydro-météorologique nationale du pays, le renforcement de ses capacités techniques afin d’intégrer des techniques d’agriculture intelligente face au climat et l’amélioration de ses systèmes d’alerte précoce sur les phénomènes hydro-météorologiques. Le Maroc doit aussi étendre le plan Maroc Vert du ministère de l’Agriculture et développer plus les cultures nécessitant moins de ressources en eau.
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