La crise migratoire inédite survenue en mai à Ceuta, et les assauts répétés de migrants subsahariens à Melilla, ont amené l’Espagne à placer la question de la protection et de la souveraineté de ces villes autonomes au cœur des négociations avec le Maroc ayant abouti à la décision de soutenir le plan d’autonomie du Sahara.
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Le gouvernement espagnol a clairement indiqué que ce changement de position de l’Espagne ouvre une nouvelle étape de la relation avec le Maroc, basée sur « le respect mutuel et des accords, l’absence d’actions unilatérales, la transparence et la communication permanente pour continuer à garantir la stabilité, la souveraineté, l’intégrité territoriale et la prospérité des deux pays ».
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Si le respect mutuel entre le Maroc et l’Espagne est essentiel pour Ceuta et Melilla, la réouverture des frontières l’est tout autant, fait savoir El Faro de Ceuta, rappelant que le Maroc a déjà créé une zone d’activités économiques à Fnideq, près de Ceuta. Il est donc urgent, dans ce contexte marqué par l’invasion russe en Ukraine, de prendre des mesures de sécurité à tous les niveaux pour protéger les deux villes autonomes d’une attaque marocaine.
Dans ce sens, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, devrait se rendre au Maroc à la fin de ce mois afin de préparer la visite du président du gouvernement Pedro Sanchez dans les jours qui suivront. Le tout devrait se faire avant le début du mois du ramadan.