Les récentes déclarations de l’amiral à la retraite Juan Rodríguez Garat ont relancé le débat sur les revendications du Maroc par rapport à Ceuta et Melilla. « La controverse ne me surprend pas, parce qu’il y a une contradiction. L’Espagne dit que le Maroc est un pays ami, mais les Espagnols ne le croient pas », a déclaré Garat dans l’émission “Espejo Público”.
Cette tension persistante entre Rabat et Madrid au sujet des deux enclaves pourrait-elle dégénérer en conflit ? À cette question, l’amiral à la retraite répond : « Je ne pense pas qu’il y ait de risque d’agression, mais qui sait ce qui se passera dans l’avenir ». Garat a aussi déploré l’absence d’une position ferme de Bruxelles et de l’OTAN sur la défense des deux enclaves en cas d’attaque.
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« Le parapluie de l’OTAN a toujours été discuté parce que le traité de Washington n’inclut pas le territoire nord-africain. Malgré le dernier accord OTAN 360º, les gens hésitent sur cette question. Nous ne savons pas très bien aujourd’hui quel est l’avenir de l’OTAN », a affirmé l’ancien haut gradé de l’armée.
Ces propos de Garant interviennent dans un contexte de retour au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis. La position du nouveau locataire de la Maison-Blanche sur certaines questions stratégiques pourrait avoir des impacts majeurs sur les relations entre l’Espagne, le Maroc et l’Alliance atlantique et redéfinir les rapports de force dans la région.