Cinquième d’une série de manifestations thématiques, la table ronde qui s’est tenue sous le thème de « Valorisation de l’élément humain », devait débattre de santé, éducation, formation et culture. Finalement, ce sont ces derniers thèmes qui ont suscité le plus d’engouement. Cette conférence qui entre dans le cadre d’une « Campagne de visibilité de l’Union européenne (UE) au Maroc » se tenait au sein de l’université Cadi Ayyad. Laquelle université est un des premiers bénéficiaires du partenariat entre l’UE et le Maroc.
Le Programme cadre pour le développement et la recherche (PCDR), un des principaux instruments de financement de la recherche & développement initié en 1984, en est à sa 7e version pour cinq ans (2007-2013). Entre-temps, il a augmenté en volume (près de 40%) et l’accent sera particulièrement mis sur les ressources humaines. Sans aller jusqu’à présenter un bilan qualitatif de ces programmes-cadres déjà entrepris, Sanaâ Sebbagh, un des responsables de ce programme au sein du ministère de l’Enseignement marocain, rappelle toutefois le nombre de projets de recherches accordés pour le 6e PCDR : 98 au total pour lesquels la contribution de la Commission européenne a dépassé les 200 millions d’euros. Et l’université Cadi Ayyad a pu mener une dizaine de projets dans le cadre de ce programme.
L’escale de Marrakech fait partie d’une campagne de communication qui a pour objet de peaufiner l’image de l’Union européenne auprès des jeunes. Avant l’étape de la cité ocre, celle-ci a fait escale à Tanger, Rabat et Casablanca. Une caravane qui vise en premier lieu à pallier le déficit d’informations sur les domaines d’actions de l’UE au Maroc, notamment auprès des jeunes.
Et le représentant de l’UE à Rabat, Roman Leon Lora, de rappeler à Marrakech que plusieurs jeunes ne connaissent de l’UE que des files d’attente pour les visas et à la limite quelques films. D’où ces initiatives pour rectifier le tir, notamment pour expliquer ce qu’est cette politique européenne de voisinage (PEV), lancée en 2003. L’objectif de cette PEV n’annule ni ne remplace les programmes déjà engagés et qui se poursuivront, notamment « de faire profiter les voisins de l’UE des bénéfices de l’élargissement en renforçant la stabilité, la sécurité et le bien-être pour tous ceux qui sont concernés ». C’est aussi une autre manière de contenir, voire de stopper les flux migratoires des voisins du sud attirés par l’eldorado européen. Sur la période 2007/2013, le budget prévu pour les partenaires de la PEV sera de 12 milliards d’euros. Le Maroc devra bénéficier d’une augmentation de 30% des budgets accordés par l’Europe.
100 bourses d’études
Pour l’enseignement supérieur, la Commission européenne devrait renforcer son programme. Ainsi, cet engagement vient d’être concrétisé à travers le lancement d’un nouveau programme Erasmus Mundus ouvert aux 24 pays partenaires dans le cadre du PEV (politique européenne de voisinage). 1.300 bourses par an (dont 100 pour le Maroc) seront octroyées « pour des échanges entre l’UE et les pays partenairs sélectionnés. Le nouveau système de bourses couvrira la mobilité des étudiants (licence, master, les past doctorant) et aussi le personnel académique, indique-t-on. Les bénéficiaires seront présélectionnés à partir du mois de juin prochain.
L’Economiste - Badra Berrissoule