Suite à la directive de Bank Al-Maghrib (BAM) publiée le 25 septembre 2024, qui plafonne désormais le taux d’interchange domestique à 0,65%, le Centre monétique interbancaire (CMI) a été contraint de s’aligner.
300.000 tonnes de cannabis sont produites chaque année dans le monde, dont 47.000 proviennent du Maroc et principalement de Chefchaouen. Dans la région, selon un rapport de l’ONU, 96.000 familles vivent, ou plutôt survivent, des revenus de cette culture illicite mais tolérée. Le revenu global pour cette population est estimé à 214 millions de dollars.
Le trafic du cannabis représente pour le Maroc un chiffre d’affaires de 13 milliards de dollars. Les producteurs du Nord n’en bénéficient qu’à hauteur de 2%. Ce qui est dérisoire par rapport à ce qu’en tirent les trafiquants (26%) et les intermédiaires (54%). Ces chiffres sont ceux de l’ONU. Ce qui ne les empêche pas d’être contestables, car c’est d’une économie souterraine et de réseaux volatiles qu’il s’agit. Malgré tout, la dimension économique et financière du trafic de drogue est devenue incontournable pour l’économiste et le spécialiste management. Ces derniers sont par ailleurs confrontés au dilemme de reconversion du petit agriculteur qui, selon Driss Moussaoui, professeur de psychiatrie à la faculté de médecine de Casablanca, voudrait bien changer de culture. Avec quoi ? C’est là toute la question. S’y ajoute la charge financière énorme inhérente à tout projet de reconversion économique. Lors d’une conférence organisée par HEM, jeudi 27 mai à Casablanca, André Dumas, professeur de sciences économiques à l’Université de Montpellier 1, a estimé que la culture du cannabis rapporte 8 fois plus que celle de l’orge. Pourtant, les familles d’agriculteurs à Chaouen joignent difficilement les deux bouts. Une enquête publiée récemment par l’Economiste a montré que l’on s’intéresse à la région non pas pour ses potentialités touristiques mais principalement pour le haschich. Difficile donc pour ces familles qui disposent de petits lopins de terre d’abandonner cette culture. En outre, le troc de la cocaïne contre le cannabis est monnaie courante, surtout parmi les jeunes de la région. "Contrairement à l’idée répandue selon laquelle les revenus générés par l’industrie de la drogue favoriseraient le développement économique, le rapport 2002 de l’Office international de contrôle des stupéfiants (OICS), montre que les pays producteurs enregistrent une baisse de leur croissance", indique Dumas.
Synthèse de bladi.net - L’observateur
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