Cache d’armes à Errachidia : une découverte qui fait froid dans le dos

Le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ) a mis au jour une importante cache d’armes dans la province d’Errachidia. Cette découverte fait suite au démantèlement, mercredi dernier, d’une cellule terroriste affiliée à Daech. Les armes, destinées à la commission d’actes terroristes, étaient dissimulées dans une zone reculée et difficile d’accès.

L’enquête, menée par le BCIJ sous l’égide de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), a permis de localiser cette « base arrière » grâce à des informations de terrain et des données techniques précises. Nichée à « Tal Mzil », sur la rive Est de l’Oued Guir (commune d’Oued El Naam, région de Boudenib), la zone était difficilement accessible, un véritable défi pour les équipes. En effet, le terrain, au pied d’une colline rocheuse, n’était accessible que par des chemins non asphaltés.

Pour mener à bien l’opération, le BCIJ a déployé des moyens considérables. Patrouilles cynotechniques spécialisées, détecteurs de métaux, robots de détection d’explosifs et scanner à rayons X ont été mobilisés pour sécuriser les lieux et procéder aux fouilles. Un véritable arsenal a été extrait du sol : un fusil d’assaut Kalachnikov et ses deux chargeurs, deux fusils de chasse, dix pistolets de divers calibres, ainsi qu’une importante quantité de munitions. Le tout était soigneusement emballé dans des sacs plastiques et des journaux maliens, dont certains datés du 27 janvier 2025.

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Les investigations révèlent que cet armement provenait d’un haut responsable de Daech au Sahel, chargé des relations extérieures. Ce dernier aurait acheminé les armes via des réseaux de contrebande, avant d’en transmettre les coordonnées GPS aux membres de la cellule démantelée. Il ne leur restait plus qu’à se rendre sur place pour récupérer le matériel et passer à l’acte.

L’arsenal saisi a été placé sous scellé et fera l’objet d’expertises balistiques approfondies par le Laboratoire national de la police scientifique. L’enquête, toujours en cours, se poursuit sous la supervision du parquet compétent. Elle vise à dmontrer les ramifications de cette cellule et ses liens avec la branche africaine de Daech au Sahel.