Le Conseil d’État a rejeté ce mardi 21 juin le recours déposé par le conseil municipal de Grenoble, rapporte Midi Libre. « Contrairement à l’objectif affiché par la ville de Grenoble, l’adaptation du règlement intérieur de ses piscines municipales ne visait qu’à autoriser le port du “burkini” afin de satisfaire une revendication de nature religieuse et, pour ce faire, dérogeait, pour une catégorie d’usagers, à la règle commune, édictée pour des raisons d’hygiène et de sécurité, de port de tenues de bain près du corps », indique la plus haute juridiction administrative.
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Selon le Conseil d’État, le règlement voté par le conseil municipal de Grenoble « affecte le respect par les autres usagers de règles de droit commun trop différentes, et donc le bon fonctionnement du service public, et porte atteinte à l’égalité de traitement des usagers, de sorte que la neutralité du service public est compromise. »
Pour le ministre de l’Intérieur, la décision de la haute juridiction est une « victoire pour la loi “séparatisme”, pour la laïcité et au-delà, pour toute la République ». « Le communautarisme d’Éric Piolle, maire de Grenoble, est définitivement sanctionné par le Conseil d’État qui confirme la suspension de la délibération “Burkini” du conseil municipal », se félicite Gérald Darmanin dans un message sur son compte Twitter.