Après l’introduction de vols directs sur Marrakech et Agadir, classées parmi les premières destinations des touristes anglais au Maroc, la compagnie aérienne britannique mise sur Fès. Depuis novembre dernier, deux vols hebdomadaires relient la capitale londonienne à la ville impériale. Plus qu’un simple lancement, la nouvelle desserte entre dans le cadre d’un plan de développement sur le Maroc.
« Les Anglais manifestent de plus en plus d’intérêt pour cette destination », explique Damien Breen, directeur de GB British Airways pour le Maroc et la Tunisie.
La frilosité qui avait suivi les événements de mai 2003 s’estompe progressivement. Les chiffres des arrivées en provenance de Grande-Bretagne en attestent. A fin octobre 2004, ils ont été plus de 140.000 à se rendre au Maroc contre près de 113.000 tout au long de l’année 2003. Le Maroc classé « pays à risques » par le Foreign Office a cessé de l’être depuis plusieurs mois déjà. D’où la relative relance touristique entre les deux pays. Le développement des dessertes aériennes explique en majeure partie la reprise de l’activité touristique au départ du Royaume-Uni. La programmation de la destination marocaine par des voyagistes britanniques comme Thomas Cook est aussi à l’origine de ce regain d’intérêt que les responsables estiment positif. Pour Breen toutefois, « ce n’est pas le tourisme de masse qui constitue notre cible même s’il est indispensable pour développer les flux touristiques ». Le tourisme culturel est particulièrement prisé par les Anglais. Hormis Marrakech, la compagnie « mise aujourd’hui sur Fès, une ville chargée d’histoire qui dispose d’un gros potentiel pour devenir, avec la collaboration des tour-opérateurs partenaires, une destination appréciée par les voyageurs britanniques ». Plusieurs éductours destinés à des agences de voyages britanniques ainsi que des voyages de presse ont été organisés pour promouvoir les potentialités en matière touristique. Pour les nationaux, la compagnie lance des forfaits week-end à Londres à partir de 4.450 DH hors taxes.
L’Economiste
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