"Les jeunes générations en tant qu’agents de changement". Ainsi est dénommé ce Projet qui dispose d’un budget de 2,6 millions d’euros, financé à 95% par l’Union européenne (UE), alors qu’il bénéficie de la participation de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) pour l’organisation matérielle du voyage et la garantie de retour.
Cette première phase du projet prend en compte une centaine d’étudiants. A en croire Coral Martínez, Directeur du Service espagnol d’Internationalisation de l’éducation (SEPIE), ceux-ci poursuivront des études en Master dans des domaines considérés comme "stratégiques" pour leur pays, tels que les énergies renouvelables, les technologies de l’information, l’agroalimentaire ou le tourisme.
Ils doivent tous présenter, comme un projet d’entreprise, leur rapport qui sera évalué par des agents indépendants. Les dix meilleurs projets recevront un financement supplémentaire de 10.000 euros chacun, tandis que, pour le reste, il y aura d’autres aides au placement avec le soutien de l’OIM.
Une première présentation a été organisée à la résidence de l’Ambassadeur d’Espagne, où la philosophie de ce projet a été expliquée à des étudiants bénéficiaires de la bourse avant leur voyage imminent. Pour l’essentiel, il s’agit d’une "émigration circulaire" et d’une "mobilité légale" qui contrecarre toutes les situations d’émigration clandestine.
Il a été surtout expliqué aux étudiants que la question du retour est très importante pour démontrer le succès de l’initiative, étant donné que, dans la plupart des cas, des athlètes professionnels et même des travailleurs de la fraise ont profité de l’obtention d’un visa en Espagne pour y séjourner illégalement.
Claudia Wiedey, Ambassadrice de l’UE à Rabat, a souligné qu’un projet comme celui-ci "est bien plus qu’une bourse", car il est censé "expérimenter de nouveaux outils, plus créatifs et innovants, afin de tisser des liens entre l’université, le marché du travail et le phénomène migratoire".