Des heurts ont éclaté, samedi 15 février 2020, entre les policiers bosniens et des centaines d’immigrants, dont des Marocains, qui manifestaient contre leurs conditions de vie dans le camp de Miral, situé à seulement 10 km de la frontière croate. Bon nombre d’entre eux ont tenté de s’échapper de ce camp surpeuplé.
D’une capacité d’accueil de 300 places, ce camp compte actuellement environ 1 000 migrants. Selon des témoins sur place, la police s’en est prise à des migrants, et a interpellé certains d’entre eux, lors d’une manifestation. Les manifestants ont scandé des slogans dont : "Liberté", "Rendez-nous notre argent" et "Arrêtez de nous battre". Les policiers bosniens les ont violemment refoulés.
Les manifestants ont également accusé les policiers croates de violence et d’agression. "La police croate est très, très mauvaise. Nous voulons que la frontière soit ouverte. S’il vous plaît, ne nous frappez plus. Ne retirez pas nos vestes, nos chaussures et nos chaussettes. […]", a confié à Reuters, Salam Batu, un résidant du camp. De leur côté, les autorités croates rejettent en bloc les accusations portées contre la police.
Malgré la fermeture de la route des Balkans en 2016, environ 50 000 migrants, venus principalement du Maroc, du Pakistan, d’Afghanistan, d’Irak, et de la Syrie, sont passés par la Bosnie en 2019. Ces migrants ne désirent qu’une seule chose : rallier l’Italie, l’Allemagne et la France.