Suite aux décisions rendues par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant les accords de pêche et agricole entre l’UE et le Maroc, la France a tenu à réaffirmer son soutien indéfectible au royaume.
Le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a conseillé aux pays européens en crise, de se montrer moins soucieux de leurs "intérêts économiques", lors du Forum mondial de la démocratie devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg.
Le chef du gouvernement a entamé son élocution sur un ton ironique : "Messieurs les Européens, nous vous admirons, nous vous trouvons à chaque fois en face de nous. Vous avez été nos colonisateurs, vous avez accompagné nos colonisateurs, vous avez accueilli nos révolutionnaires et aujourd’hui, vous accueillez les leaders du printemps arabe".
Abordant la crise économique, Benkirane a affirmé "Moi, je n’ai pas peur de votre crise économique", rappelant que dans le monde arabe 30 à 50% de la population ne possède presque rien, puis a conseillé aux Européens de se serrer la ceinture : "S’il faut diminuer un peu votre façon de vivre, faites-le. C’est tout et vous aurez réglé tous vos problèmes". Il a ensuite qualifié la répartition des richesses entre le nord et le sud d’inégale.
Abdelilah Benkirane qui veut amorcer un nouveau dialogue avec les pays européens, a expliqué à ses interlocuteurs qu’ils ne pourront plus délocaliser au Maroc quand ça les arrange, et relocaliser "parce qu’il y a un petit son de cloche de crise".
Lors du forum placé sous le thème "Les marchés ont-ils besoin de la démocratie et réciproquement ?", Benkirane a conclu en affirmant que le monde est contraint de revoir ses modèles économique et politique.
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