
Drame dans la commune d’Ait Amira. Un jeune homme a donné un coup de couteau mortel à son père après que ce dernier a refusé de lui donner de l’argent pour acheter un paquet de cigarettes.
La police est intervenue jeudi soir à la demande d’une école de Schaerbeek. Selon l’enquête, les parents sont partis, au Maroc !
Nos informations, qui sont recoupées, sont le fruit d’une enquête commencée hier midi ; nous apprenons que, jeudi soir, une école primaire de Schaerbeek, l’école numéro 2 de la rue Gallait, a dû demander l’intervention de la police locale. Il n’était pas loin de 20 h ; la garderie est fermée depuis longtemps, tout le monde a quitté l’établissement en oubliant un petit bout de 6 ans. La police est d’ailleurs contactée par la concierge. Celle-ci explique que l’enfant lui a été remis par la garderie de l’école numéro 12 de la rue Quinaux qui ferme plus tôt.
L’enfant est en pleurs. Il donne un nom, un prénom et une adresse mais personne n’est sûr. C’est si vrai que, quand ils se rendent à l’adresse que l’enfant indique, les policiers constatent que celle-ci ne correspond à rien. Qui est cet enfant qui pleure et a faim ? Qui sont ses parents ? Où habite-t-il ? Les policiers qui n’ont aucun moyen de l’identifier font avec lui le tour du quartier.
À un moment, le petit semble réagir à la vue d’un immeuble. Les policiers sonnent : personne. Alors ils reprennent leurs recherches dans Schaerbeek. Il fait nuit depuis longtemps. C’est désespérant. À un moment, pourtant, le garçon dit que "là certainement quelqu’un le connaît".
Les policiers frappent : la femme qui leur ouvre reconnaît l’enfant qu’elle a effectivement gardé chez elle quelques nuits "pour rendre service". Le gosse serait le cousin d’un neveu du frère de son mari. Les parents seraient partis à l’étranger, peut-être au Maroc, en l’abandonnant à Bruxelles. Et depuis, l’enfant est ballotté d’un endroit à l’autre et nul ne sait si les parents ont l’intention de revenir en Belgique et quand. De fil en aiguille, les policiers découvrent que l’enfant aurait passé la nuit précédente chez des gens rencontrés dans un phone shop. Les policiers contactent ces derniers ; ceux-ci leur ont alors répondu qu’ils n’avaient pas le temps, et ont raccroché au nez. Le petit bout a soupé au commissariat. Des policières lui ont donné des crayons et du papier à colorier. Le gosse est dans un tel état qu’il a vomi son souper.
Le parquet-famille a décidé de le confier à l’hôpital Reine Fabiola. Dans la soirée, les enquêteurs contactaient l’infirmière sociale responsable des écoles primaires de Schaerbeek. Cette personne qui voit et s’occupe avec ses collègues de tant d’enfants a dit qu’effectivement elle avait déjà croisé celui-là, mais était incapable pour l’instant de dire son nom.
La Dernière Heure - Gilbert Dupont
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