Quasiment une personne d’origine étrangère sur deux, principalement les Marocains et les Turcs, est victime de discrimination durant sa recherche d’emploi à Bruxelles et dans sa région, selon une étude menée par deux universités belges et dont les résultats sont publiés mardi.
La discrimination à l’embauche a "augmenté depuis maintenant huit ans et touche principalement les chercheurs d’emploi d’origine marocaine et turque", précise l’étude, commandée par l’Office régional bruxellois de l’emploi (Orbem). Cette discrimination est, dans plus d’un quart des cas, le résultat d’un "traitement inégal réel en raison de l’origine ethnique", explique le rapport qui sera présenté au public le 16 mars lors d’un colloque sur la discrimination à l’embauche. Pire, les différentes catégories de travailleurs et de chômeurs n’ont pas les "mêmes chances statistiques" d’accéder à l’emploi ni aux emplois les meilleurs.
"La grande majorité des travailleurs d’origine marocaine ou turque est ainsi gratifiée d’un statut d’ouvrier et d’un emploi dans des secteurs à bas salaires", relève l’étude.
Le quotidien "La Dernière Heure" qui présente le rapport, cite le cas de Rizlaine, une jeune issue de l’immigration à la recherche d’un emploi. On lui signifie que son engagement est "non seulement conditionné au retrait du foulard, mais aussi au changement de son prénom. Elle ne doit pas s’appeler Rizlaine, mais Valérie... Ce que refuse catégoriquement Rizlaine qui était prête à retirer son voile, mais certainement pas à changer son identité". Plusieurs organismes et associations belges dénoncent régulièrement le problème récurrent de la discrimination à l’embauche dont souffrent particulièrement les jeunes d’origine étrangère.
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