Maroc : la tricherie aux examens sera passible d’un an de prison
Un projet de loi actuellement en discussion au parlement prévoit de sévir contre les tricheurs aux examens. Une peine de prison ferme est même prévue.
Les cas de tricherie lors des épreuves du Baccalauréat cette année ont battu tous les records, tant en nombres, qu’au niveau des techniques utilisées par certains candidats. Les épreuves et leurs corrections ont même filtré sur le réseau social Facebook. Au moins 12 élèves ont été arrêtés pour fraude aux examens et 1965 cas de tricherie signalés à travers le Maroc.
"La tricherie a existé de tout temps lors des examens au Maroc, mais ce sont les méthodes et la médiatisation de ce phénomène qui ont évolué", explique un responsable à Bladi.net.
"Jamais le Maroc n’a enregistré autant de cas de tricherie lors des examens, (...). Cela en dit long sur l’état d’esprit régnant aujourd’hui dans le pays, où même des parents encouragent leurs enfants à frauder pour décrocher leurs diplômes", nous précise un académicien.
D’après la même source, "les cas de fraude aux examens sont plus importants que ceux annoncés par le ministère de l’Education nationale", selon lequel les commissions chargées de la correction des épreuves, prendront en considération les réponses publiées sur Facebook, pour tenter de détecter d’éventuels cas de tricherie.
Cette année, les classiques de la triche, se sont vu supplanter par les smartphones, les oreillettes, des micros incrustés à même le corps et des gadgets high-tech reliés par bluetooth.
Les résultats du baccalauréat seront dévoilés avant fin juin, précise le ministère. La session de rattrapage se déroulera elle du 9 au 11 juillet.
Aller plus loin
Un projet de loi actuellement en discussion au parlement prévoit de sévir contre les tricheurs aux examens. Une peine de prison ferme est même prévue.
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