Le Maroc se donne les moyens pour devenir le prochain hub pour la batterie électrique. Il mise également sur l’expertise de Rachid Yazami, le scientifique marocain qui a inventé l’anode graphite pour les batteries lithium-ion.
De plus en plus, les constructeurs automobiles américains lorgnent le marché marocain de l’automobile. Ils sont animés par le gain en compétitivité qu’offre le Maroc en la matière. Coût de la main-d’œuvre, délais de livraison, infrastructures (port de Tanger Med, autoroutes, etc.), incitations attractives aux investissements étrangers… autant d’éléments déterminants pour rendre la plate-forme Maroc alléchante aux yeux des opérateurs américains.
Ces derniers, représentés par une délégation d’équipementiers, sont venus scruter l’industrie automobile marocaine. Ils ont eu des entretiens du 26 au 27 mars pour s’informer et échanger
leurs expériences avec leurs homologues marocains.
Des débats et des visites d’usines à Casablanca et à Tanger ont été au menu.
Objectif : convaincre les uns et les autres du potentiel important que recèle le Maroc où nombreux sont les opérateurs automobiles qui ont décidé de s’y installer, sans aucun regret.
« Certes les résultats des études du marché ont été positifs, mais il faut dire que c’est à l’initiative des constructeurs américains basés en Europe que le Maroc a suscité l’intérêt », a tenu à souligner Thomas Riley, ambassadeur des Etats-Unis à Rabat. D’ailleurs, dans le cadre de la coopération entre les deux parties pour une meilleure compétitivité, près de 300 pièces de rechange ont été identifiées.
Dans les années à venir, il serait question de se concentrer sur 150 pièces, pour passer dans les 10 années à venir à près de 500. Il s’agit notamment des faisceaux de câbles, filtres, connectiques, tuyaux d’échappement, sièges et coiffes, filerie, pneumatiques, produits électroniques, pièces en plastique…
D’ailleurs, le Maroc ambitionne de se positionner sur 10% des composants automobiles, à fournir aux 28 sites d’assemblage en Espagne, au Portugal et en France.
Des perspectives qui lui permettront de consolider l’existant. A savoir que le secteur compte plus de 100 unités de production employant au total près de 26.000 personnes.
Le chiffre d’affaires établi à quelque 6,7 milliards de dirhams serait doublé en 10 ans. En effet, le secteur représente un énorme potentiel.
Le chiffre d’affaires attendu augmenterait de 7 milliards de dirhams. L’emploi n’est pas en reste. 40.000 postes seraient créés d’ici 10 ans.
Pour ce faire, le gouvernement, à l’instar de l’offshoring, a retenu l’idée d’une cité dédiée aux industries automobiles, baptisée « Automotive City ». Celle-ci sera probablement implantée dans le Nord à proximité du port Tanger-Méditerranée et de Tanger Free Zone (TFZ).
Le Matin - Nadia Benyouref
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